L'Orient le jour - Najjar : Le Liban se base sur une liste officielle de 725 disparus en Syrie, 26 Aout 2008

Le ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, a observé, concernant le dossier des disparus en Syrie, que « la Syrie a divisé le dossier en trois parties, les condamnés et ceux dont le jugement a lieu, les disparus en territoire syrien, ainsi que les disparus en territoire libanais ». « Ceci est le point de vue de la Syrie », a-t-il précisé à ce propos. Quant au point de vue libanais, « les rapports officiels n’ont pas fait la différence entre les différents dossiers », a-t-il dit. M. Najjar a indiqué que, d’une part, le comité chargé du dossier des disparus se base sur des documents et des témoignages précis et, d’autre part, les familles des disparus possèdent, elles aussi, des documents et des preuves. « Les demandes officielles se basent donc sur une liste globale de 725 disparus », a-t-il affirmé. Et d’estimer que « si la Syrie veut traiter ce problème de manière complète, nous serons alors obligés de mener des négociations ».M. Najjar a aussi indiqué que « le ministère de la Justice était auparavant paralysé, au même titre que toute la République, le Parlement et le gouvernement ». Et de préciser qu’il a mis en place pour son ministère un programme qu’il a présenté à la présidence du Conseil et qui a été introduit dans la déclaration ministérielle. Il a ajouté que des dossiers urgents sont toujours en suspens au ministère de la Justice, notamment les sujets des prisons, des arrestations, des nominations judiciaires, de la modernisation du ministère et des Palais de justice. Concernant les nominations judiciaires, le ministre a affirmé qu’elles sont « entre les mains du Conseil supérieur de la magistrature qui devrait les soumettre au ministre de la Justice ». Il a assuré, à propos du retard du procédé, que « la politique n’intervient pas dans les nominations judiciaires ». Ibrahim Najjar a par ailleurs indiqué, en réponse à une question sur l’instance responsable du maintien en prison des quatre généraux, dans l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri, que « la justice libanaise est souveraine, conformément au code de procédure pénale ».