L'Orient le jour - Enquête Hariri : le prochain rapport sera global, mais ne comprendra toujours pas de noms, 25 octobre 2008.
Le rapport du chef de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri sera remis le 2 décembre au plus tard au secrétaire général de l’ONU.Le chef de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, Daniel Bellemare, devra remettre son dernier rapport d’ici au 2 décembre au plus tard, soit à la date d’expiration du délai des 6 mois fixé par le Conseil de sécurité. C’est ce qu’affirme une source diplomatique informée à L’Orient-Le Jour, qui explique que le rapport pourrait certes être prêt quelques jours avant cette date, mais qu’il devra inéluctablement être remis au secrétaire général de l’ONU avant le 2 décembre.Toujours selon cette source, ce rapport d’étape, à l’instar des précédents, « ne divulguera aucun nom de suspect ou de témoin ».Selon Naharnet, qui cite une source autorisée, seul le chef des enquêteurs décidera, une fois au poste de procureur général près le tribunal spécial, du moment propice pour rendre publics les noms, « de manière totale ou partielle », relève le site. « Les noms seront uniquement annoncés lorsque paraîtra l’acte d’accusation, et ce lorsque les preuves avancées seront suffisantes et irréfutables ».Ainsi, poursuit la source, le dernier rapport « n’assouvira pas la curiosité de ceux qui sont avides de détails relatifs au crime. Il comprendra cependant une idée globale sur les progrès réalisés à ce jour ».Toujours selon la source citée par Naharnet, « à la veille de chaque échéance libanaise interne, M. Bellemare prend sérieusement en considération le facteur de l’indépendance totale du travail de la commission d’enquête, d’où son souci ultime de s’assurer que son investigation ne soit pas exploitée dans les polémiques internes qui ne servent que des agendas politiques qui sont loin de l’esprit de l’investigation et de ses objectifs ».Et la source de préciser que les résultats de l’enquête, qui visent en définitive « à consacrer la justice » tout en « mettant fin à l’impunité », ne pourront que compléter et consolider ce à quoi aspirent les Libanais à travers notamment le dialogue et le processus de réconciliation. Par conséquent, l’investigation ne saurait en aucun cas devenir partie prenante du problème et « un facteur supplémentaire qui viendrait alimenter les tiraillements entre Libanais ».Une chose est sûre, ajoute en outre une source diplomatique à L’Orient-Le Jour, c’est que certaines audiences du tribunal « pourraient rester confidentielles et fermées au public, et ce à la demande explicite que formulent certains témoins notamment, sachant que ces derniers bénéficieront d’un programme spécial de protection ».Il s’agira en outre de protéger la confidentialité de l’ensemble du processus et de certains témoignages, une décision que prendra la Cour au cas par cas.Et la source de préciser par ailleurs que « les informations divulguées les deux dernières semaines par les médias libanais, relatives notamment aux convocations transmises à certaines personnes détenues ou concernant des accusations qui leur auraient été adressées, directement ou indirectement, sont complètement infondées », seule la commission d’enquête étant habilitée à communiquer sur ce sujet. La source faisait une allusion claire à des articles publiés récemment par les quotidiens al-Anwar et ad-Dyar, et repris par certains sites Internet, tels que Nowlebanon, puis redistribués à l’ensemble de la presse. Autant de rumeurs, commente la source, qui ont été répercutées par les médias et « qui ne profitent ni au Liban ni à l’enquête elle-même ».Et de poursuivre : « Si M. Bellemare n’a jamais pris la peine de répondre ou de réagir à ces rumeurs, c’est tout simplement parce qu’il croit fermement que le seul lieu où il est habilité à parler, c’est devant le tribunal. »« L’avenir en sera témoin. Et ce que Bellemare a à dire sera bientôt entendu de tous », conclut la source.
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