L'Orient le jour - Tribunal international - Le secrétaire général de l’ONU souligne le danger d’une persistance de l’impasse, 8 Mai 2007.
Pas de nouveau voyage au Liban pour Ban Ki-moon « tant que les choses ne bougent pas »
New York, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, ne viendra pas au Liban une deuxième fois, du moins pas tant que le blocage politique persiste, a annoncé hier sa porte-parole, Michèle Montas, en réponse à des rumeurs insistantes affirmant que M. Ban envisagerait de revenir au Liban « pour faire avancer les choses ».« Ban Ki-moon ne se rendra pas au Liban pour le moment », a affirmé Mme Montas. « Il n’y a pas de plan précis à ce sujet », a-t-elle dit. Et d’ajouter : « Je ne pense pas qu’il irait au Liban tant qu’il n’y a pas au moins un signal que quelque chose bouge. Il ne va pas y aller pour faire les mêmes choses qu’il a déjà faites. Mais il est toujours disposé à le faire car il estime que c’est une situation d’une extrême gravité, difficile et importante. »Ces précisions interviennent au retour du secrétaire général de l’Onu à New York en provenance du sommet de Charm el-Cheikh consacré à l’Irak, et où « il a été notamment question du Liban », a indiqué Michèle Montas.À Charm el-Cheikh, le secrétaire général a discuté du Liban avec Condoleezza Rice, secrétaire d’État américaine, ainsi qu’avec Margareth Beckett, secrétaire au Foreign office, Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, Manouchehr Mottaki, ministre iranien des Affaires étrangères, Walid Moallem, ministre syrien des Affaires étrangères, ainsi qu’avec le ministre chinois des Affaires étrangères, a précisé la porte-parole de Ban Ki-moon.Réitérant la position du secrétaire général au sujet du tribunal après l’échec de la mission au Liban de Nicolas Michel, secrétaire général adjoint pour les affaires légales, Mme Montas a souligné que « la position de Ban Ki-moon est toujours la même, à savoir que la solution doit être une solution libanaise ». Et d’ajouter : « Soulever ces questions avec d’autres pays de la région revient à voir si ces États peuvent influer sur l’un ou l’autre des acteurs afin de parvenir à un déblocage de la situation interne », a expliqué Mme Montas, ajoutant que l’approche de M. Ban « est essentiellement diplomatique ». « Il ne s’agit pas du tout de passer directement au Conseil de sécurité et aux sanctions. Pour lui, il est essentiel de tenter de convaincre les acteurs libanais ainsi que les États de la région, de l’importance d’une solution. »Priée de dire si le secrétaire général serait prêt à accepter les « options » proposées la semaine dernière par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, qui serait la mise sur pied d’une nouvelle résolution analogue aux résolutions 1 701 et 1 559, Mme Montas a clairement affirmé que « c’est une question à laquelle le secrétaire général n’a pas encore pensé ». « Le Conseil de sécurité est un organisme indépendant qui prendra une décision indépendante, a-t-elle dit. Le secrétaire général essaye de donner plus de place à la négociation et à l’approche diplomatique, tout en attirant l’attention sur les dangers d’une impasse persistante. »
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