September 4, 2009 - L'Orient le jour - Sayyed s’en prend à Hariri : Il aurait dû prendre des mesures contre Saïd Mirza et Sakr Sakr

Suite aux réactions provoquées par sa conférence de presse de dimanche, le général Jamil el-Sayyed a publié hier un communiqué dans lequel il s'est étonné de l'attitude de mépris du Premier ministre pressenti à l'égard des faux témoins dans l'affaire de l'assassinat de son père. « Comment peut-il dire devant ses invités que ceux qui se plaignent frappent à la porte du TSL à La Haye, alors que la porte-parole du TSL a déclaré à Beyrouth que c'est à la justice libanaise de décider du sort des faux témoins et de leurs complices politiques, médiatiques et sécuritaires ? Comment peut-il affirmer qu'il s'inclinera devant les décisions du TSL, alors qu'il ne prend même pas la peine d'obéir à la première injonction qui consiste à demander des comptes à ceux qui ont détourné l'enquête et l'ont orientée vers de fausses pistes ? » Selon le général Sayyed, il aurait mieux valu pour le Premier ministre de réclamer une convocation du CSM et de demander à celui-ci d'ouvrir des enquêtes sur les faits cités dans sa conférence de presse et de déférer le procureur général Saïd Mirza et le juge d'instruction Sakr Sakr devant l'inspection judiciaire qui mènera à son tour une enquête. Si les propos de Sayyed sont vérifiés, le CSM devra prendre des mesures contre les magistrats et les personnes mises en cause. Si, au contraire, il s'agissait d'accusations injustes, il faudrait porter plainte contre Jamil el-Sayyed.
L'ancien directeur de la Sûreté générale a conclu son communiqué en affirmant que les Libanais ont le droit de connaître la vérité sur les sujets évoqués. Ce droit est actuellement confisqué par le Premier ministre pressenti, qui a lâché ses députés et ses proches pour répondre aux accusations sans parler du sujet véritable, mais en lançant des insultes et des généralités qui n'ont aucune valeur. Sayyed affirme ne pas vouloir s'abaisser à répondre « aux députés élus par hasard, à Dory Chamoun, Riad Rahhal, Okab Sakr et surtout Nohad Machnouk, tous n'ayant aucun crédit dans la lutte pour la patrie et qui ne possèdent que leur richesse linguistique pour aligner les insultes ». Sayyed conseille d'ailleurs à Machnouk de se recueillir sur la tombe de Rafic Hariri pour lui demander pardon à cause de toutes ses trahisons...