This blog of the Lebanese Center for Human Rights (CLDH) aims at granting the public opinion access to all information related to the Special Tribunal for Lebanon : daily press review in english, french and arabic ; UN documents, etc...

Ce blog du
Centre Libanais des droits humains (CLDH) a pour objectif de rendre accessible à l'opinion publique toute l'information relative au Tribunal Spécial pour le Liban : revue de presse quotidienne en anglais, francais et arabe ; documents onusiens ; rapports, etc...
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PRESS REVIEW

August 19, 2010 - L'Orient le jour - Après la Syrie, le TSL devient la bête noire du Hezbollah

Éclairage
Membre du bureau politique du Hezbollah, Mahmoud Comati confirme que l'action entreprise par sayyed Hassan Nasrallah a pour but d'enclencher une enquête libanaise avec les faux témoins, dans l'assassinat du président Rafic Hariri et de ses compagnons. Car, précise-t-il, cela peut mener à la découverte de la vérité, alors que le TSL déclare n'être pas concerné par cette affaire de faux témoins. Comati affirme que le tribunal « n'est pas probe, mais politisé et il a été mis en place pour servir des intérêts déterminés. C'est pourquoi nous en demandons l'abolition, ainsi que de ses effets. Il faut le remplacer, et annuler la convention conclue (par le Liban et l'ONU) à son propos ».
Tout le 8 Mars suit le Hezbollah sur cette voie. Ce camp veut torpiller le Tribunal spécial pour le Liban. En invitant le gouvernement à retirer les juges libanais qui en font partie, et à cesser de verser sa quote-part de 49 % dans le financement de la cour.
Le Hezbollah voit dans le TSL une épée de Damoclès que les USA suspendent au-dessus de sa tête. Pour l'impliquer dans le crime du siècle, et le faire classer universellement comme organisation terroriste. Alors que pour le Hezb, un attentat comme celui du 14 février 2005 est à l'opposé de l'esprit de la Résistance qui l'anime.
Antérieurement, le Hezbollah avait accepté de coopérer avec la justice internationale. Il avait permis que 13 de ses membres fussent interrogés par la commission d'enquête. Cela ne risque pas de se reproduire : désormais le Hezb proclame qu'il ne reconnaît pas le TSL et qu'il n'entend pas coopérer avec lui. Car il s'agit à ses yeux d'un instrument israélien, politisé, brandi pour lui nuire.
Un détail un peu étonnant : l'un des responsables du parti de Dieu demande, en privé, « pourquoi la Syrie n'est-elle plus accusée, pourquoi n'est-elle plus impliquée, considérée comme responsable, alors qu'auparavant toutes les fuites informationnelles faisaient état de sa culpabilité dans l'assassinat ? Pourquoi se focalise-t-on maintenant sur le Hezbollah ? Que deviennent les histoires d'Abou Adass, des fondamentalistes, des pèlerins voyageant en Australie et autres contes » ?
Mais pourquoi le Hezbollah a-t-il livré les indices dont il dispose aux autorités libanaises ? Parce que, répondent des loyalistes, il ne pouvait pas faire autrement. À leur avis, Nasrallah s'est mis dans l'embarras le 9 août quand, après ses déclarations, Bellemare a prié l'État libanais de lui remettre les pièces diffusées, et tout document relatif à l'assassinat du président Hariri. En ajoutant, à l'adresse directe du sayyed, qu'il espère le voir user de son influence pour faciliter l'enquête. Si le parti ne s'était pas exécuté, il aurait été accusé de rétention de preuves ou d'indices, ce qui est plus qu'un délit.
Les loyalistes rappellent que le Hezbollah, partie intégrante du gouvernement actuel, en avait cosigné la déclaration ministérielle, qui appelle à une coopération totale avec le tribunal international. Pour eux, le Hezb, en remettant ses documents au parquet libanais, sait parfaitement qu'il doit les transmettre à Bellemare. Il coopère donc, quoi qu'il en dise, avec le TSL, et le reconnaît. Ils qualifient de fausses les assertions de certains cadres du Hezb selon lesquelles c'est sur l'insistance de Saad Hariri que les documents ont été envoyés au procureur Saïd Mirza. Les loyalistes répètent à ce propos que le chef du gouvernement s'interdit absolument de se mêler de ce qui touche à la justice, internationale ou locale. Surtout dans l'affaire de l'assassinat de son père.
Un politicien du 14 Mars estime, pour sa part, que si le Hezbollah a répondu favorablement à la demande de livrer ses indices à la justice, c'est d'abord parce que leur présentation n'a pas convaincu le public. Qu'elle n'a pas provoqué un effet choc suffisant pour le blanchir totalement. Et que, par voie de conséquence, s'il faut que par le biais des faux témoins la justice libanaise se ressaisisse du dossier, on ne peut lui refuser des pièces qu'elle demande.
À ce propos, des minoritaires soutiennent que le nucléus même de l'affaire sous étude reste ce volet des faux témoins. Et comme le tribunal international ne veut, ni ne peut, en connaître, c'est à la justice libanaise de s'en saisir. En d'autres termes de juger sur le fond, à leur avis, et du moment que le tribunal international s'en lave les mains, il n'a tout simplement plus de raison d'être.
Et sinon, enchaînent les sources du 8 Mars, le gouvernement pourrait sauter. Le pays se trouverait confronté à une crise ministérielle pratiquement insoluble, et la préservation de la stabilité deviendrait difficile.
Si cette menace devait prendre corps, il est probable qu'il y aurait une intervention étrangère, pour que la paix civile libanaise ne vole pas en éclats, et le pays avec. Pour le moment, il est toujours en plein dans ce chantage qui veut troquer la justice, la découverte de la vérité, contre la paix civile.

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Background - خلفية

On 13 December 2005 the Government of the Lebanese Republic requested the UN to establish a tribunal of an international character to try all those who are alleged responsible for the attack of 14 february 2005 that killed the former Lebanese Prime Minister Rafiq Hariri and 22 others. The United Nations and the Lebanese Republic consequently negotiated an agreement on the establishment of the Special Tribunal for Lebanon.

Liens - Links - مواقع ذات صلة

The Washington Institute for Near East Policy, David Schenker , March 30, 2010 . Beirut Spring: The Hariri Tribunal Goes Hunting for Hizballah


Frederic Megret, McGill University, 2008. A special tribunal for Lebanon: the UN Security Council and the emancipation of International Criminal Justice


International Center for Transitional Justice Handbook on the Special Tribunal for Lebanon, April 10, 2008


United Nations
Conférence de presse de Nicolas Michel, 19 Sept 2007
Conférence de presse de Nicolas Michel, 27 Mars 2008


Département d'Etat américain
* 2009 Human Rights report
* 2008 Human Rights report
* 2007 Human Rights report
* 2006 Human Rights report
* 2005 Human Rights report



ICG - International Crisis Group
The Hariri Tribunal: Separate the Political and the Judicial, 19 July, 2007. [Fr]


HCSS - Hague Centre for strategic studies
Hariri, Homicide and the Hague


Human Rights Watch
* Hariri Tribunal can restore faith in law, 11 may 2006
* Letter to Secretary-General Kofi Annan, april 27, 2006


Amnesty International
* STL insufficient without wider action to combat impunity
* Liban : le Tribunal de tous les dangers, mai 2007
* Jeu de mecano


Courrier de l'ACAT - Wadih Al Asmar
Le Tribunal spécial pour le Liban : entre espoir et inquiétude


Georges Corm
La justice penale internationale pour le Liban : bienfait ou malediction?


Nadim Shedadi and Elizabeth Wilmshurt, Chatham House
The Special Tribunal for Lebanon : the UN on Trial?, July 2007


Issam Michael Saliba, Law Library of Congress
International Tribunals, National Crimes and the Hariri Assassination : a novel development in International Criminal Law, June 2007


Mona Yacoubian, Council on Foreign Relations
Linkages between Special UN Tribunal, Lebanon, and Syria, June 1, 2007