L'Orient le jour - Affaire Hariri - Les avocats des quatre généraux chez Audeh, 8 Septembre 2007.
Jamil el-Sayyed intente un procès contre X à la Cour de cassation et au Courant du futur
Par l’intermédiaire de ses avocats, l’ancien directeur de la Sûreté générale, le général Jamil el-Sayyed, a intenté un procès « contre X au parquet de la Cour de cassation de Beyrouth et au bureau du Courant du futur à Aïcha Bakkar ». Il les poursuit en justice « pour faux, usage de faux, attribution de crimes à des personnes en contrepartie de pots-de-vin, afin d’écarter le juge d’instruction (en charge du dossier de l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri) Élias Eid parce qu’ils supposaient qu’il avait l’intention de libérer certaines personnes détenues dans le cadre de cette affaire, dont le général Sayyed, après que les données recueillies par la commission internationale d’enquête eurent prouvé leur innocence par rapport aux allégations de faux témoins, dont Zouheir Siddik, qui avaient conduit à leur arrestation, deux ans plus tôt ».Dans le dossier, soumis au premier juge d’instruction de Beyrouth, le juge Abdel Rahim Hammoud, il est indiqué qu’« en juin 2007, les parents des victimes de l’attentat du 14 février 2005 avaient intenté un procès contre les personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire et avaient engagé une autre procédure judiciaire pour que le juge Eid soit mis à l’écart. Le père d’une des victimes, Kamel Ahmad Damen, avait été surpris d’entendre son nom cité par les médias, parmi les plaignants, et avait notifié ces médias qu’il n’avait pas intenté de procès contre le général Sayyed ou autre ».Toujours selon le dossier de la plainte, « Damen avait reçu début juin un appel téléphonique de quelqu’un qui lui demandait de se rendre au bureau du Courant du futur à Aïcha Bakkar où un homme, qu’il dit pouvoir reconnaître, mais dont il ignore le nom, lui a remis un chèque de 50 000 dollars, affirmant qu’il s’agissait d’un cadeau à la mémoire de sa fille tuée dans l’attentat. Comme il ne savait ni lire ni écrire, il avait pensé qu’il signait, avec son empreinte digitale, un reçu, jusqu’à ce qu’il entende son nom cité par les médias ». Le général Sayyed accuse la Cour de cassation d’« avoir accepté le dossier de la plainte, sachant qu’elle n’avait pas été déposée, conformément à la loi, par le plaignant en personne ou par ses avocats ».Sur un autre plan, les avocats de l’ancien directeur de la Sûreté et des trois autres officiers arrêtés dans le cadre de l’affaire Hariri, Mes Naji Boustany, Issam Karam, Akram Azouri et Youssef Fenianos, se sont rendus hier auprès du métropolite Élias Audeh. Au terme de l’entretien, M. Karam a contesté dans une déclaration la mise à l’écart du juge Eid, estimant que la nomination d’un remplaçant prendra des mois et que le but de cette démarche est de retarder la libération de leurs clients.Mgr Audeh a également reçu l’ambassadeur des Pays-Bas, Gerard Van Epen, venu lui faire ses adieux à l’occasion de son départ définitif du pays.
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