Centre de nouvelles ONU - Emile Lahoud appelle au respect de la 'souveraineté du Liban', 28 septembre 2007.
A la veille des élections présidentielles dans son pays, le président sortant Emile Lahoud a exhorté la communauté internationale à respecter la souveraineté des Etats, comme il est affirmé dans la Charte des Nations Unies, et à « arrêter toute intervention étrangère dans les affaires internes du Liban ». « L'aide étrangère au Liban doit être un geste destiné à rétablir la souveraineté du pays et à renforcer l'unité de son peuple », a déclaré le président du Liban lors de son discours lors du débat général à l'Assemblée générale ce matin. Réaffirmant « l'objectif du Liban de combattre le terrorisme », le président a pressé les pays rassemblés d' « empêcher l'effondrement du Liban ». Il faut que la communauté internationale réfléchissent « rapidement », a-t-il déclaré, « sinon, il sera peut-être trop tard ». Hier, le Conseil de sécurité a « appelé à la tenue d'une élection libre et régulière conformément aux normes et aux délais constitutionnels libanais, et sans aucune ingérence étrangère, dans le plein respect de la souveraineté du Liban, sur la base de l'unité nationale et dans un climat dénué de toute violence, peur ou intimidation, en particulier contre les représentants du peuple et des institutions libanaises » Au sujet du Tribunal international pour le Liban, il a appelé à organiser un « procès juste, impartial et transparent » destiné à faire la lumière sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri. « C'est à ce moment-là seulement que les Libanais pourront dire que le Tribunal spécial est juste », a-t-il ajouté. Emile Lahoud a aussi dit que « l'implantation des Palestiniens est contraire à la légalité internationale adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies ». Il a aussi déclaré qu'il attendait la prochaine conférence de paix sur le Moyen-Orient « avec un mélange d'appréhension et de réserves », tout en soulignant qu'un accord de paix nécessairement « durable, juste et global » devrait passer par l'application des résolutions des Nations Unies, « qui prévoient le retrait israélien des territoires arabes occupés ». « Le Liban refuse totalement de voir l'initiative arabe du sommet de Beyrouth de 2002 vidée de son contenu à travers l'exclusion du droit au retour des Palestiniens sur leur terre », a souligné Emile Lahoud. Rappelant « l'agression israélienne contre le Liban » en 2006, il a affirmé que « la consolidation de l'application de la résolution 1701 de l'ONU ne peut se faire qu'après la libération des fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et la partie nord du village de Ghajar, et après la libération par le Liban de la souveraineté sur ses ressources hydrauliques ainsi qu'après la remise par Israël des cartes comprenant l'emplacement des mines et des bombes ». Rappelant la place que l'ONU a toujours accordée au Liban, Emile Lahoud a remercié l'ONU « d'étudier les cartes relatives au secteur des fermes de Chebaa », exprimant le « soulagement du progrès effectué pour confirmer leur identité libanaise ».
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