L'Orient le jour - Émile Lahoud dénonce « l’ingérence étrangère dans les affaires libanaises », devant l’Assemblée générale de l’ONU, 29 septembre 2007.
NEW YORK, de notre correspondante Le président de la République Émile Lahoud a prononcé hier le discours du Liban devant l’Assemblée générale de l’ONU. Dans son allocution qui a été boycottée par la délégation israélienne, Émile Lahoud a notamment insisté sur l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, ainsi que sur la nécessité de tenir l’élection présidentielle, « sans ingérences étrangères ». Il a également appelé à mettre en place un « tribunal juste, impartial et transparent destiné à faire toute la lumière » sur l’assassinat de Rafic Hariri.Dénonçant « les barbaries commises par Israël » en juillet 2006, Émile Lahoud a appelé en premier à établir « la paix au Moyen-Orient, sur la base de l’initiative adoptée au sommet arabe de Beyrouth, en 2002. » « Tout accord au Moyen-Orient doit être durable, juste et global. La solution viable passe nécessairement par l’application des résolutions des Nations unies, qui prévoient le retrait israélien des territoires arabes occupés ainsi que le droit au retour des réfugiés palestiniens, conformément aux dispositions de la 194 », a-t-il ajouté.Émile Lahoud a affirmé que « l’implantation des Palestiniens serait particulièrement dangereuse pour l’équilibre délicat sur lequel repose le Liban, nation édifiée sur la coexistence entre de nombreuses communautés, qui ont réussi à établir entre elles une certaine harmonie et un respect mutuel. Dans ce contexte, le Liban refuse totalement de voir l’initiative arabe du sommet de Beyrouth de 2002 vidée de son contenu à travers l’exclusion du droit au retour des Palestiniens sur leur terre. Nous sommes convaincus que cette initiative, prise dans son intégralité, ouvrira la voie à une paix globale et à une solution réaliste au conflit du Moyen-Orient ».Quant à la résolution 1701 du Conseil de sécurité, Émile Lahoud a indiqué que « les forces de l’ordre libanaises ont établi une coopération étroite avec les Casques bleus de la Finul ». Et d’insister sur « l’application intégrale de la résolution 1701 de l’ONU qui nécessite la libération des fermes de Chebaa, des collines de Kfarchouba et de la partie nord du village de Ghajar, la libération des détenus libanais dans les geôles israéliennes, le recouvrement par le Liban de la souveraineté sur ses ressources hydrauliques ainsi que la remise par Israël des cartes » des zones infestées par les mines et les bombes à sous-munitions.Émile Lahoud a salué « l’attention particulière accordée par les Nations unies au Liban ». « Tout en affirmant leur engagement en faveur de l’application des résolutions (de l’ONU), les Libanais souhaitent que cette application se fasse de manière équitable et sur des bases stables. »Le tribunal spécialIl a également estimé que « le tribunal spécial a fait l’objet d’une controverse au Liban en raison des circonstances de son adoption. Nous avons été les premiers à demander au secrétaire général de l’ONU de mettre en place une commission d’enquête internationale et impartiale. Aujourd’hui, nous pensons que le meilleur moyen de dépasser la controverse sur le tribunal spécial est d’organiser un procès juste, impartial et transparent destiné à faire toute la lumière sur » l’assassinat de Rafic Hariri.Soulevant la question de « l’élection présidentielle démocratique » au cours de laquelle le « Liban est censé faire son choix de façon libre et démocratique », Émile Lahoud a déploré l’ingérence de « certaines parties internationales dans les affaires libanaises, contrairement aux règles internationales. De telles interventions peuvent susciter la haine et augmenter la tension sur la scène libanaise. Cela pourrait avoir des répercussions négatives non seulement sur le processus de l’élection présidentielle, mais aussi sur la sécurité des Libanais», a-t-il ajouté.Et d’indiquer que « le Liban accueille favorablement toute aide étrangère » à condition qu’elle « soit destinée à tous les Libanais, sans distinction, pour empêcher d’éventuelles divisions entre les Libanais ». « L’aide étrangère au Liban doit être un geste destiné à rétablir la souveraineté du pays et à renforcer l’unité de son peuple. C’est pourquoi nous appelons la communauté internationale, au nom du respect de la Charte des Nations Unies qui consacre la souveraineté des États membres, à arrêter toute intervention étrangère dans les affaires internes du Liban. »Émile Lahoud a rendu hommage au « combat héroïque » de l’armée libanaise contre « une organisation terroriste très dangereuse, dotée d’équipements et d’armes modernes et qui cherchait à détruire le Liban et d’autres États de la région », en allusion évidente à Fateh el-Islam. « Pour permettre au Liban d’affronter et de combattre le terrorisme, une aide réelle doit être accordée à l’armée, chargée de cette mission nationale et sécuritaire », a-t-il déclaré.Émile Lahoud a enfin appelé « la communauté internationale à empêcher l’effondrement du Liban » qui porterait « un coup terrible à la modération » et constituerait « une victoire pour tous ceux qui privilégient l’usage de la force ».Par ailleurs, le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, a tour à tour rencontré le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, et les ministres des Affaires étrangères du Koweït, Mohammad el-Soubah, du Maroc, Mohammad ben Issa, et de l’Indonésie, Noer Hassan Wirajuda.S.Z.
NEW YORK, de notre correspondante Le président de la République Émile Lahoud a prononcé hier le discours du Liban devant l’Assemblée générale de l’ONU. Dans son allocution qui a été boycottée par la délégation israélienne, Émile Lahoud a notamment insisté sur l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, ainsi que sur la nécessité de tenir l’élection présidentielle, « sans ingérences étrangères ». Il a également appelé à mettre en place un « tribunal juste, impartial et transparent destiné à faire toute la lumière » sur l’assassinat de Rafic Hariri.Dénonçant « les barbaries commises par Israël » en juillet 2006, Émile Lahoud a appelé en premier à établir « la paix au Moyen-Orient, sur la base de l’initiative adoptée au sommet arabe de Beyrouth, en 2002. » « Tout accord au Moyen-Orient doit être durable, juste et global. La solution viable passe nécessairement par l’application des résolutions des Nations unies, qui prévoient le retrait israélien des territoires arabes occupés ainsi que le droit au retour des réfugiés palestiniens, conformément aux dispositions de la 194 », a-t-il ajouté.Émile Lahoud a affirmé que « l’implantation des Palestiniens serait particulièrement dangereuse pour l’équilibre délicat sur lequel repose le Liban, nation édifiée sur la coexistence entre de nombreuses communautés, qui ont réussi à établir entre elles une certaine harmonie et un respect mutuel. Dans ce contexte, le Liban refuse totalement de voir l’initiative arabe du sommet de Beyrouth de 2002 vidée de son contenu à travers l’exclusion du droit au retour des Palestiniens sur leur terre. Nous sommes convaincus que cette initiative, prise dans son intégralité, ouvrira la voie à une paix globale et à une solution réaliste au conflit du Moyen-Orient ».Quant à la résolution 1701 du Conseil de sécurité, Émile Lahoud a indiqué que « les forces de l’ordre libanaises ont établi une coopération étroite avec les Casques bleus de la Finul ». Et d’insister sur « l’application intégrale de la résolution 1701 de l’ONU qui nécessite la libération des fermes de Chebaa, des collines de Kfarchouba et de la partie nord du village de Ghajar, la libération des détenus libanais dans les geôles israéliennes, le recouvrement par le Liban de la souveraineté sur ses ressources hydrauliques ainsi que la remise par Israël des cartes » des zones infestées par les mines et les bombes à sous-munitions.Émile Lahoud a salué « l’attention particulière accordée par les Nations unies au Liban ». « Tout en affirmant leur engagement en faveur de l’application des résolutions (de l’ONU), les Libanais souhaitent que cette application se fasse de manière équitable et sur des bases stables. »Le tribunal spécialIl a également estimé que « le tribunal spécial a fait l’objet d’une controverse au Liban en raison des circonstances de son adoption. Nous avons été les premiers à demander au secrétaire général de l’ONU de mettre en place une commission d’enquête internationale et impartiale. Aujourd’hui, nous pensons que le meilleur moyen de dépasser la controverse sur le tribunal spécial est d’organiser un procès juste, impartial et transparent destiné à faire toute la lumière sur » l’assassinat de Rafic Hariri.Soulevant la question de « l’élection présidentielle démocratique » au cours de laquelle le « Liban est censé faire son choix de façon libre et démocratique », Émile Lahoud a déploré l’ingérence de « certaines parties internationales dans les affaires libanaises, contrairement aux règles internationales. De telles interventions peuvent susciter la haine et augmenter la tension sur la scène libanaise. Cela pourrait avoir des répercussions négatives non seulement sur le processus de l’élection présidentielle, mais aussi sur la sécurité des Libanais», a-t-il ajouté.Et d’indiquer que « le Liban accueille favorablement toute aide étrangère » à condition qu’elle « soit destinée à tous les Libanais, sans distinction, pour empêcher d’éventuelles divisions entre les Libanais ». « L’aide étrangère au Liban doit être un geste destiné à rétablir la souveraineté du pays et à renforcer l’unité de son peuple. C’est pourquoi nous appelons la communauté internationale, au nom du respect de la Charte des Nations Unies qui consacre la souveraineté des États membres, à arrêter toute intervention étrangère dans les affaires internes du Liban. »Émile Lahoud a rendu hommage au « combat héroïque » de l’armée libanaise contre « une organisation terroriste très dangereuse, dotée d’équipements et d’armes modernes et qui cherchait à détruire le Liban et d’autres États de la région », en allusion évidente à Fateh el-Islam. « Pour permettre au Liban d’affronter et de combattre le terrorisme, une aide réelle doit être accordée à l’armée, chargée de cette mission nationale et sécuritaire », a-t-il déclaré.Émile Lahoud a enfin appelé « la communauté internationale à empêcher l’effondrement du Liban » qui porterait « un coup terrible à la modération » et constituerait « une victoire pour tous ceux qui privilégient l’usage de la force ».Par ailleurs, le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, a tour à tour rencontré le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, et les ministres des Affaires étrangères du Koweït, Mohammad el-Soubah, du Maroc, Mohammad ben Issa, et de l’Indonésie, Noer Hassan Wirajuda.S.Z.
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