April 13, 2010 - L'Orient le jour - Accoyer au Grand Sérail : Le TSL doit rendre ses conclusions en toute indépendance

Le président de l’Assemblée nationale française a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de Rafic Hariri.Photo AFP

Accueilli par son homologue libanais Nabih Berry, le président de l'Assemblée nationale française Bernard Accoyer a entamé hier une visite de deux jours au Liban. Accoyer, qui doit rencontrer aujourd'hui les principaux responsables du pays et signer un accord de coopération et d'échange entre les deux Parlements libanais et français au siège de l'Assemblée nationale libanaise, place de l'Étoile, a assuré que sa visite s'inscrit dans le cadre de l'attachement de la France au Liban, à sa souveraineté et à son indépendance.
Accoyer est arrivé à Beyrouth à la tête d'une délégation parlementaire et il a été accueilli par Berry, mais aussi par les présidents des commissions parlementaires des Affaires étrangères et des Droits de l'homme, Abdellatif Zein et Michel Moussa, ainsi que par l'ambassadeur de France Denis Pietton.
Outre le président de la République et le Premier ministre, M. Accoyer doit aussi rencontrer des parlementaires et il doit se rendre à Bkerké pour un entretien avec le patriarche Sfeir. Demain, mercredi, il devrait se rendre au Sud pour inspecter le bataillon français de la Finul.
Hier soir, le chef du gouvernement a donné au Grand Sérail un dîner en l'honneur de M. Accoyer. M. Hariri a prononcé à cette occasion une allocution dans laquelle il a évoqué « les liens historiques » entre la France et le Liban, soulignant que, lors de sa récente visite à Paris, il avait demandé au président Nicolas Sarkozy « des armes et des équipements sophistiqués pour l'armée et les forces de sécurité pour protéger notre souveraineté, et c'était le seul président au monde qui a dit : nous ne permettrons pas de limites car nous voulons que le Liban protège sa souveraineté ».
Prenant à son tour la parole, M. Accoyer a notamment évoqué le souvenir de Rafic Hariri, déclarant sur ce plan : « Nous estimons que le Tribunal spécial pour le Liban doit rendre ses conclusions en toute indépendance. »
Par ailleurs, l'ambassadeur de France, Denis Pietton, a inspecté hier le centre de formation pour le renforcement de la sécurité à l'AIB. Il s'est entretenu avec le chef de la sécurité à l'AIB, le général Wafic Choucair, le chef du centre, le général Joseph Ishac, et son adjoint, le colonel Nabhane Abou Haïdar. Pietton, qui était accompagné de l'attaché du ministère de l'Intérieur près l'ambassade de France, Marc Bazoni, a écouté les explications sur les activités du centre qui a déjà formé 2 100 éléments de la sécurité de l'aéroport. Rappelons que la France a participé au financement du centre en coopération avec le ministère de l'Intérieur.