L'Orient le jour - Kassem : L’Administration US empêche toute entente au Liban, 8 octobre 2007.
Les critiques adressées par le camp du 14 Mars au dernier discours du secrétaire général du Hezbollah a poussé les responsables de la formation, ainsi que le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, et l’ancien ministre Wi’am Wahhab à prendre la parole au cours du week-end pour défendre les options développées par sayyed Nasrallah. Cheikh Naïm Kassem a ainsi affirmé que le camp du 14 Mars a des positions adoptées à l’avance, qui ne dépendent même pas du contenu du discours de sayyed Hassan Nasrallah. Il a aussi précisé que ceux qui ont critiqué le discours du secrétaire général du Hezbollah n’ont pas évoqué les idées qui y ont été exposées. Ils se sont contentés, selon lui, de lancer des insultes sans s’approcher du fond. Le numéro 2 du Hezbollah ainsi que le ministre démissionnaire Mohammad Fneiche et le député Hussein Hajj Hassan ont toutefois réitéré l’attachement de leur parti, ainsi que celui de l’opposition en général, à l’initiative du président de la Chambre Nabih Berry. Selon eux, le Liban est divisé en deux camps, celui de l’opposition, qui appelle le compromis de tous ses vœux, et un autre, celui de la majorité, qui le rejette à cause des pressions américaines. Kassem a ainsi violemment critiqué les États-Unis, les accusant de multiplier les entraves devant le processus d’entente, depuis les premières tentatives, lorsqu’il s’agissait d’adopter le statut du tribunal spécial en contrepartie de la formation d’un gouvernement d’union nationale, jusqu’à aujourd’hui. Kassem a aussi rappelé le rôle de l’Administration américaine dans la guerre menée par Israël l’été dernier il a ajouté : « Cette Administration exerce des pressions sur certains de ses instruments au Liban pour arracher les avantages qu’elle escomptait de la guerre israélienne contre le Liban. »Selon le numéro 2 du Hezbollah, certains responsables politiques au Liban ne sont que l’écho des positions américaines et ils ne cherchent nullement à servir les intérêts de leur pays. « Ils sont devenus, a-t-il déclaré, les néoconservateurs du Liban et misent sur des développements régionaux, qui, selon eux, devraient avoir des conséquences positives sur la crise. »De son côté, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a réaffirmé que la seule option des Libanais est de s’entendre et a déploré le fait que certains politiciens utilisent un langage discourtois, voire inopportun. « Tout le monde peut recourir aux insultes, a affirmé cheikh Kabalan. C’est une attitude inacceptable et irresponsable. Nous devons au contraire tenir notre langue, éviter les réactions impulsives et les accusations non étayées par des preuves pour privilégier la voix de la raison et de la modération. »Quant à l’ancien ministre Wi’am Wahhab, il a tenu un langage plus menaçant, affirmant que l’opposition ne permettra pas à un président élu unilatéralement et hors du Parlement d’arriver jusqu’au palais de Baabda. Un tel président sera considéré, selon lui, par l’opposition comme un traître et comme l’instrument de la poursuite de l’agression israélienne contre le Liban.
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