L'Orient le jour - « Les Libanais sont tous d’accord sur le tribunal international », souligne Rizk, 3 octobre 2007.
Sfeir appelle toutes les parties à ne prêter allégeance qu’au Liban
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a souhaité hier que le prochain président œuvre pour la renaissance du pays, qu’il bénéficie de l’unanimité libanaise et qu’il sache unifier les Libanais. Notant qu’il s’agit là d’une tâche difficile, il a estimé que « si nous parvenons à adopter des positions fermes et à être conscients de nos responsabilités, les difficultés deviendront faciles à surmonter ». Mgr Sfeir, qui a reçu hier à Bkerké le ministre de la Justice Charles Rizk, a appelé, dans le cadre de son commentaire sur la présidentielle, toutes les parties libanaises à ne prêter allégeance qu’au Liban. Devant une délégation d’étudiants du 14 Mars, Mgr Sfeir a indiqué que « les musulmans et les chrétiens du Liban doivent apprendre à vivre dans une atmosphère de fraternité et de coopération. Nous aurions souhaité que cette crise que traverse le pays n’ait jamais lieu ». Concernant la conjoncture présente dans le pays, Mgr Sfeir a indiqué que « si nous apprenons à vivre ensemble comme des frères, la crise disparaîtra ». « Le problème c’est que beaucoup de Libanais prêtent toujours allégeance à tel ou tel État. Ce qu’il faut pourtant, c’est prêter avant tout allégeance à notre pays », a-t-il ajouté. « Chacun cherche son propre intérêt, c’est pour cette raison que nous devons chercher l’intérêt du pays », a-t-il dit, rappelant que le Liban est un message, tel que l’a qualifié le pape Jean-Paul II. « Nous souhaitons dépasser ces jours difficiles et avoir un futur président qui œuvre pour la renaissance du pays », a indiqué Mgr Sfeir, soulignant que « ce président devrait bénéficier de l’unanimité des Libanais et devrait savoir comment les unifier. C’est certes difficile mais si nous parvenons à adopter des positions tranchées et à prendre conscience de nos responsabilités, les choses les plus difficiles deviendront alors faciles ». Les jeunes du 14 Mars, qui ont visité Bkerké pour manifester leur soutien au patriarche, notamment en ce qui concerne les élections présidentielles, ont insisté de leur côté sur le fait que le port d’armes doit être de l’exclusivité de l’État. Charles Rizk Signalons, par ailleurs, que le patriarche Sfeir a aussi reçu hier le ministre de la Justice, Charles Rizk, qu’il a retenu à déjeuner.À l’issue de l’entretien, M. Rizk a indiqué que « la division politique actuelle a une base communautaire opposant deux grands blocs. Si cette situation se poursuit, elle mènera à la guerre civile ». « Je pense que tout le peuple libanais est d’accord sur le tribunal international. Que ce soit la majorité ou l’opposition, tout le monde est désormais conscient du fait que ce tribunal est inévitable et qu’il est actuellement en cours de formation », a indiqué M. Rizk, soulignant que « le chef du CPL, le général Michel Aoun, ainsi que le président de la Chambre, Nabih Berry, m’ont dit à plusieurs reprises qu’ils soutiennent le tribunal. » Également parmi les visiteurs de Bkerké, le nonce apostolique Luigi Gatti, l’ambassadeur d’Iran au Liban, Mohammad Reza Chibani, le responsable des relations publiques de la LAU, Souheil Matar, et le directeur général de l’équipement hydraulique, Fady Comair.
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