L'Orient le jour - Rizk : Le tribunal spécial est passé de la phase des textes à celle de la formation concrète, 11 octobre 2007
Au cours d’une émission télévisée dans la nuit de mardi à mercredi, le ministre de la Justice, Charles Rizk, a précisé que le tribunal spécial pour le Liban est passé de la phase des textes à celle de la formation concrète. Il a toutefois précisé que le futur président devra assumer de lourdes responsabilités dans ce domaine. Il devra ainsi écarter les dangers de politisation régionale et internationale de ce tribunal. C’est pourquoi si le prochain président n’est pas versé dans cette question, il pourra entraver le fonctionnement du tribunal tout en voulant le protéger. M. Rizk a affirmé que les autorités libanaises ont accéléré les procédures dans le domaine qui les concerne et il a révélé que le magistrat Chucri Sader se rendra la semaine prochaine à New York pour examiner avec le conseiller de Ban Ki-moon pour les questions juridiques, Nicolas Michel, les modalités de la concrétisation du tribunal. Selon le ministre, le tribunal spécial a deux objectifs : d’abord juger les assassins de Rafic Hariri et des autres personnalités et ensuite servir de moteur à une vaste opération de réforme de la justice libanaise. C’est pourquoi il a estimé que le futur président devra assumer de lourdes responsabilités dans ce dossier.M. Rizk s’est étonné des affirmations selon lesquelles le dossier sur l’assassinat de Rafic Hariri serait vide, précisant que l’enquête est secrète et que seuls le juge d’instruction libanais et le président de la commission d’enquête internationale en connaissent le contenu. Le ministre a répété que la remise en liberté des quatre généraux relève de la justice libanaise, affirmant que le président de la commission d’enquête internationale Serge Brammertz a refusé d’émettre une recommandation en ce sens. M. Rizk a toutefois précisé que cette recommandation, si elle avait été émise, n’est pas obligatoire pour le juge libanais et elle n’a qu’une valeur morale. Enfin, le ministre Rizk a déclaré qu’il partageait l’opinion de Hassan Nasrallah sur l’importance de l’identité du futur président. « Je suis d’accord avec lui, la personne du futur président est plus importante que son programme et il doit avoir un passé irréprochable... »
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