Centre de nouvelles ONU - Affaire Hariri : la Commission d'enquête en état d'identifier de nouveaux suspects, 18 Juillet 2007.
Le dernier rapport en date de la Commission d'enquête internationale dirigée par Serge Brammertz sur les assassinats politiques commis au Liban depuis 2005, publié aujourd'hui, indique avoir identifié de nouvelles pistes, grâce à un long travail de regroupement des informations collectées.
Depuis le dernier rapport que la Commission a présenté au Conseil, « l'instabilité de la situation politique et des conditions de sécurité s'est aggravée au Liban, comme en ont témoigné les combats prolongés dans le camp de réfugiés de Nahr el Bared, l'assassinat de M. Walid Eido et l'attaque menée contre les troupes de la FINUL », souligne le dernier rapport du Secrétaire général dans l'enquête qui a démarré après l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais, Rafik Hariri.
Au cours de cette période, la Commission s'est livrée à un exercice de synthèse des informations, des analyses et des recommandations, qui « constitue une avancée importante dans l'enquête sur l'assassinat de M. Rafic Hariri », affirme le rapport du Secrétaire général.
« Les 2.400 pages de rapport, qui constituent une synthèse de l'affaire Hariri et des autres affaires, offrent une vue globale des progrès considérables enregistrés à ce jour et un outil qui devrait permettre d'identifier et d'étudier les démarches que la Commission doit encore entreprendre pour parvenir à une compréhension complète des faits liés à ces attentats », explique-t-il.
Cette entreprise constitue une avancée importante à plusieurs titres : « la synthèse ainsi réalisée a contribué à mettre en relief les nombreuses questions qui, pour la Commission, ont trouvé une réponse satisfaisante dans les différents domaines des enquêtes ».
Ainsi, le rapport affirme que le scandale qui a touché la banque Al-Madina « n’était pas un des motifs principaux de l’assassinat » de Rafik Hariri.
La synthèse a également permis à la Commission d'identifier un certain nombre de questions clefs qui restent sans réponse et exigent la poursuite des enquêtes ».
Par ailleurs, en « offrant une vue globale de l'état des différents domaines des enquêtes, la synthèse a aussi permis à la Commission de mettre au jour nombre de points importants qui sont communs aux différentes affaires ».
Ces points communs seront étudiés plus avant au cours de la prochaine période d'enquête, souligne le rapport, qui indique que la Commission prévoit de « réaliser plus de 200 entretiens dans l'enquête sur l'affaire Hariri et une centaine pour les 17 autres affaires ».
La Commission note que le travail de synthèse a permis d'identifier « nombre de personnes présentant un certain intérêt », ces personnes pouvant avoir été « impliquées dans l'un ou l'autre volet de la préparation et de la perpétration de l'attentat contre M. Rafic Hariri ou des autres attentats en cours d'instruction ou pouvant avoir eu au préalable connaissance de ces attentats ».
La Commission accordera un traitement prioritaire à cette piste d'enquête au cours des mois à venir, indique le rapport.
Enfin, « le rapport de synthèse est un important point de départ de la transition entre la Commission et le Tribunal spécial pour le Liban », souligne le document, qui indique que lorsque le Tribunal sera mis en place la Commission aura l'occasion, pendant une période de transition, de transmettre tous ses dossiers au Procureur du Tribunal.
La Commission relève par ailleurs, sur le plan de la coopération, que la République arabe syrienne et d'autres États ont, pour l'essentiel, continué de répondre favorablement à ses demandes d'assistance.
« Il reste de la plus grande importance que tous les États apportent leur coopération à la Commission pour lui permettre de s'acquitter de sa mission dans les délais voulus. La Commission en appelle donc à tous les États afin qu'ils continuent à donner toute la suite voulue à ses demandes », rapporte le Secrétaire général.
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