Centre de Nouvelles ONU - Affaire Hariri : la Commission d'enquête s'apprête à poursuivre ses travaux dans un contexte difficile, 19 Juillet 2007.
Le chef de la Commission d'enquête internationale sur les attentats commis au Liban depuis 2005, Serge Brammertz, s'est dit satisfait des progrès accomplis compte tenu des conditions actuelles au Liban, soulignant l'importance de la protection des témoins.
« La Commission est très consciente des conditions de sécurité et des menaces spécifiques dont elle fait l'objet du fait de ses travaux », a rappelé aujourd'hui Serge Brammertz lors de la présentation de son dernier rapport devant le Conseil de sécurité, à New York.
Serge Brammertz a souligné que « la Commission avait mené des évaluations sur tous les aspects de sa sécurité, en étroite coopération avec les forces de sécurité libanaises, et qu'un certain nombre de mesures avaient été mises en place ».
Il a insisté à cet égard sur le fait que « la sécurité des témoins et des personnes qui coopèrent avec la Commission doit être garantie ».
« Cela reste une priorité pour la Commission et il faudra aussi prendre en compte cet élément pour le Tribunal spécial pour le Liban » qui a été récemment mis en place par le Conseil de sécurité.
Comme il l'exposait dans son rapport, le chef de la Commission d'enquête s'est dit satisfait de la confirmation d'un certain nombre d'éléments dans l'affaire Hariri, notamment le type et la quantité d'explosifs, le détonateur et les circonstances exactes de l'explosion, ainsi que des indices concernant le responsable de l'attentat suicide.
L'enquête a aussi confirmé les motifs politiques de l'attentat, écartant la piste d'un scandale financier impliquant la banque Al-Madina.
Enfin, le travail de synthèse confidentiel réalisé récemment a permis « d'identifier plusieurs personnes qui ont pu être impliquées dans certains aspects de la planification ou de l'exécution de l'attaque ou qui auraient pu avoir connaissance de leur existence », a-t-il affirmé devant la presse à l'issue de son exposé au Conseil.
Interrogé sur le poids des témoignages recueillis, Serge Brammertz a rappelé que si chacun était important isolément, le travail de la Commission permettrait de les corroborer et de les rendre utilisables devant un tribunal.
Si des progrès ont été accomplis, l'enquête n'est pas terminée, a-t-il expliqué. « Le fait que la Commission est prête à livrer ses éléments au Tribunal ne signifie pas que l'enquête est finie, c'est une question technique », a-t-il ajouté.
Serge Brammertz s'est néanmoins dit « tout à fait satisfait des progrès accomplis » pour une enquête de cette ampleur, compte tenu notamment des conditions actuelles au Liban. « Mais il n'est pas non plus étonnant de ne pouvoir être en mesure de la conclure » dès à présent.
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