L'Orient le jour - Jamil Sayyed assure que Brammertz est favorable à sa remise en liberté, 10 Juillet 2007.
L’ancien directeur général de la Sûreté générale, Jamil Sayyed, a dénoncé et démonté hier, dans un communiqué, le mécanisme destiné à l’empêcher d’être relâché, pour inexistence de preuves ou même de charges contre lui, par la commission d’enquête destinée à tirer au clair les circonstances de l’assassinat de Rafic Hariri (14 février 2005). Se portant personnellement garant de la véracité des faits qu’il rapporte, le général Sayyed a affirmé que, de façon répétée, le président de la commission internationale d’enquête, Serge Brammertz, a assuré au juge d’instruction libanais, Élias Eid, chargé de l’enquête libanaise sur l’assassinat, et à M. Saïd Mirza, procureur général près la Cour de cassation, que le dossier de l’enquête ne retient aucune charge ou preuve contre lui.Cette absence de preuves comprend « les mensonges, accusations infondées et allégations » dirigés contre lui par le témoin Mohammad Zouheir Siddik, a-t-il insisté.L’officier cite M. Mirza qui aurait affirmé que « des considérations politiques à l’avantage de l’État empêchent la remise en liberté du général Sayyed ». C’est, ajoute-t-il, ce qui devait pousser M. Brammertz à se réunir, en date du 8 mai 2007, avec MM. Mirza et Eid, pour leur assurer que la commission internationale « ne possède aucune information secrète ou non communiquée à la justice » au sujet du général Sayyed. M. Brammertz aurait ajouté qu’il n’est pas justifiable de garder le général aux arrêts, « sous prétexte que l’enquête n’est pas terminée et que des informations futures pourraient justifier cette mesure ».Enfin, précise le communiqué, à la suite d’une manifestation des parents des victimes de l’attentat du 14 février, qui s’étaient portés partie civile, un procès en désistement a été engagé contre M. Eid par leur avocat, Mohammad Matar, dans la crainte que le magistrat se prononce en faveur de sa libération. Ces poursuites ont gelé l’activité de M. Eid.Et le général Sayyed de s’interroger pour quelle raison le juge Élias Eid « obéit à la commission d’enquête internationale quand il s’agit d’emprisonner le général Jamil Sayyed et lui désobéit quand il s’agit de le remettre en liberté ».
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