L'Orient le jour - Assad : Le tribunal international ne nous inquiète pas, 29 Avril 2008
Dans une interview au quotidien koweitien al-Watan, le président syrien, Bachar el-Assad, a affirmé que le tribunal spécial pour le Liban « ne nous inquiète pas et ne nous concerne pas », indiquant que son pays « a rejeté des marchés politiques qui lui avaient été proposés à ce sujet » et qu’il « n’a pas l’habitude d’entrer dans des bazars politiques ».A près avoir souligné que Damas a « soutenu l’enquête internationale » dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, « ainsi que tout outil ou acte pouvant déboucher sur une solution », il a estimé qu’une éventuelle politisation de l’affaire Hariri « nuirait plus au Liban qu’à la Syrie ».Il a rejeté les accusations selon lesquelles Damas serait responsable des assassinats politiques dans le pays, jugeant qu’une instabilité au Liban se répercutera négativement sur son pays et affirmant que le rôle de la Syrie au Liban n’était pas de servir de « garde personnel ou d’empêcher les attentats, mais de préserver la paix civile et de soutenir l’armée libanaise après Taëf ». Concernant la présidentielle, M. Assad a rendu hommage au général Michel Sleimane, estimant que la Syrie n’a rien à voir dans le blocage de la présidentielle, qui est, selon lui, « une partie d’un problème plus vaste, en liaison avec l’absence de confiance entre les forces en présence au Liban ». Il a aussi relevé qu’il refuse d’exercer une pression quelconque sur les Libanais.Concernant le chef du CPL, le général Michel Aoun, il a indiqué qu’ « il n’était pas un ennemi de la Syrie, mais un rival », et que les portes de Damas restent ouvertes à tous, dont le général Aoun, « lorsqu’il trouvera que les conditions sont propices à une visite à Damas ». Selon lui, le général Aoun sera reçu au palais présidentiel. « Nous lui vouons tout respect. Si nous étions en conflit avec lui dans le passé, cela ne veut pas dire que nous ne respectons pas ses points de vue », a-t-il fait valoir.Au sujet des relations diplomatiques avec le Liban, le président Assad a indiqué qu’il avait été le premier à avoir soulevé cette question en 2005, et qu’il est pour l’échange d’ambassadeurs, mais qu’il n’est pas possible actuellement d’appliquer cette procédure « parce que les relations entre les deux pays sont mauvaises ».
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