L'Orient le jour - Les députés du Bloc du futur fustigent Nasrallah pour avoir demandé la libération des quatre généraux, 2 novembre 2007.
Les députés du bloc Hariri ont répondu hier aux propos tenus par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Ce dernier avait demandé la libération des quatre généraux Jamil Sayyed, Raymond Azar, Moustapha Hamdan et Ali Hajj arrêtés dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri.Ammar Houri n’a pas manqué d’exprimer son étonnement concernant cette demande. Il a ainsi indiqué qu’il ne comprenait pas « cette insistance à vouloir être innocenté avant même d’avoir été jugé », et a regretté que seul Israël continue d’être pointé du doigt par l’opposition dans cette affaire. « Cette tentative de faire dévier le tribunal et de l’embourber dans la politique nous pousse à nous interroger sur ce plan qui consiste à transformer le bourreau en victime, et les martyrs en suicidaires », a souligné M. Houri.Jamal Jarrah a lui aussi exprimé son étonnement face aux propos tenus par le chef du Hezb, et a relevé que la seule obsession de Hassan Nasrallah était désormais de prendre la défense des quatre généraux. « Après avoir pris en otage la décision de la paix et de la guerre », le Hezb s’emploie actuellement à « prendre en otage la décision du pouvoir judiciaire », a déclaré M. Jarrah, avant de se demander s’il n’était pas « plus sage d’attendre les résultats de l’enquête internationale », avant de se prononcer.Quant à Ahmad Ftouh, il s’est adressé aux avocats des quatre généraux, qui avaient rencontré Hassan Nasrallah, en disant : « L’un des principes les plus importants dans le métier d’avocat est le recours au pouvoir judiciaire uniquement. »De son côté, Mahmoud Mrad a dit qu’il ne comprenait pas que M. Nasrallah cherche à prendre la défense des quatre officiers « en se hissant au rang de juge afin de délivrer une attestation d’innocence » à ces officiers.
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