Centre de nouvelles ONU - La poursuite de la crise présidentielle libanaise serait une 'trahison' des attentes internationales : Ban Ki-moon, 7 janvier 2008
Le Secrétaire général de l'ONU a exprimé aujourd'hui sa 'déception' face à la poursuite de la crise constitutionnelle libanaise, rappelant que les donateurs à la conférence de Paris avaient promis quelque 8 milliards de dollars pour la reconstruction du pays en janvier 2007. « Je suis profondément déçu par la situation actuelle dans laquelle le peuple libanais n'a pas été en mesure d'élire son président et a maintenu un vide constitutionnel pendant si longtemps ». « Si cette situation se maintenait sans trouver de solution à court terme, ce serait une trahison des attentes du peuple libanais et de la communauté internationale », a déclaré le Secrétaire général qui a rappelé le résultat de la conférence des donateurs de Paris. Cette conférence avait permis de recueillir des promesses de dons à hauteur de presque 8 milliards de dollars. Plus récemment, en marge de la conférence des donateurs au peuple palestinien réunie à Paris en décembre 2007, les pays de l'Union européenne et plusieurs Etat arabes voisins du Liban avaient réaffirmé l'urgence de procéder à l'élection présidentielle et condamné le terrorisme. Le Secrétaire général s'est dit toutefois « encouragé » par l'initiative de la Ligue des États arabes, annoncée hier. Selon les informations parues dans la presse, la Ligue arabe soutiendrait l'élection du chef des armées, le général Michel Suleiman, à la présidence du pays. « J'appelle une fois de plus les leaders libanais à penser à l'avenir de leur pays, à transcender les intérêts sectaires et individuels, ainsi qu'aux pays voisins à aider le peuple libanais à régler ce problème d'eux-mêmes, sans interférence extérieure », a insisté Ban Ki-moon, qui a ajouté qu’il avait été en contact avec les dirigeants de la région, y compris le président syrien Assad, avec lequel il s’est entretenu le mois dernier. Des progrès importants ont été accomplis dans la mise en place du Tribunal spécial pour le Liban, a par ailleurs fait observer le Secrétaire général, qui a précisé que les juges qu'il nommera assumeront leurs fonctions le même jour. Le Secrétaire général a précisé à cet égard que le Tribunal ne commencerait pas ses travaux avant que ne soit réglée la question du financement. « Il faudra 120 millions de dollars pour une période de trois ans, dont au moins 45 millions pour la première année ».
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