AFP - Tribunal Hariri: le Conseil de sécurité se félicite des progrès, 27 mars 2008
NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est félicité jeudi des progrès effectués dans la mise en place du tribunal international chargé de juger les responsables de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. Les quinze membres "ont pris note des progrès substantiels effectués, notamment la signature entre l'ONU et les Pays-Bas d'un accord sur le siège du tribunal, la nomination du procureur et du greffier et la mise en place du comité de gestion", a déclaré à la presse l'ambassadeur de Russie, Vitaly Tchourkine, président du Conseil en mars. Le Conseil avait auparavant entendu un compte-rendu des préparatifs de création de ce tribunal, qui siégera à La Haye, par le conseiller juridique de l'ONU, Nicolas Michel. De source diplomatique, on a indiqué jeudi que tous les juges du tribunal ont été désignés mais que leurs identités sont gardées confidentielles pour des raisons de sécurité. Le tribunal a trois juges, un Libanais et deux étrangers. Une Cour d'appel est également prévue, composée de cinq juges, deux Libanais et trois étrangers. Tous les magistrats non libanais sont nommés par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, après concertations avec le Conseil de Sécurité. Le futur procureur du tribunal est le Canadien Daniel Bellemare, qui dirige actuellement la commission d'enquête internationale où il a succédé au Belge Serge Brammertz. Quand l'enquête sera terminée, M. Bellemare deviendra procureur. Il aura un adjoint libanais. La date d'entrée en fonctions du tribunal n'a toujours pas été fixée par M. Ban car elle est entièrement liée aux progrès de l'enquête. Riche homme d'affaires devenu opposant à la tutelle de la Syrie au Liban, Rafic Hariri a été assassiné, avec 22 autres personnes, dans un attentat à la camionnette piégée à Beyrouth le 14 février 2005. "Nous nous réjouissons des progrès qui ont été faits," a déclaré l'ambassadeur des Etats-Unis, Zalmay Khalilzad. "Il est très important (pour le Liban) qu'il soit mis fin à la culture de l'impunité concernant les assassinats politiques." Son homologue français, Jean-Maurice Ripert, a de nouveau souligné que le processus de mise sur pied du tribunal était "irréversible". "Tout le monde doit comprendre ... que l'établissement du tribunal renforcera la lutte contre l'impunité et pour le rétablissement de l'état de droit et de la justice au Liban," a-t-il ajouté
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