L'Orient le jour - Daniel Bellemare, ou la passion du procureur, 28 mars 2008
« Il n’est pas facile d’être procureur. C’est souvent une expérience solitaire. Elle nécessite force intérieure et confiance en soi. Elle requiert une intégrité et une éthique inébranlables, de l’humilité, et la volonté, lorsque nécessaire et approprié, de reconnaître les erreurs et prendre les mesures nécessaires en vue de les rectifier. Les procureurs généraux doivent avoir de la passion pour leurs dossiers, mais de la compassion dans leur approche. Il doivent rester guidés par l’équité et le bon sens. » C’est par ces mots que Daniel Bellemare définit la « mission » de procureur général, une fonction qu’il ne peut concevoir sans son lot d’éthique, et sans une optique d’ouverture marquée par une sensibilité aux questions du pluralisme et un engagement ferme en faveur des droits des victimes. Nommé en 1993 à la tête du Federal Prosecution Service (FPS), un organisme qui relève du ministère canadien de la Justice, il sera notamment en charge de 450 procureurs. Le FPS a publié une charte de déontologie qualifiée de « meilleure source en matière d’orientation éthique », mise à la disposition des procureurs généraux et des spécialistes en droit pénal. M. Bellemare est membre fondateur et vice-président de l’Association internationale des procureurs (IAP). L’homme est « rigoureux, engagé, déterminé, intransigeant sur les questions d’éthique. Lorsqu’on lui confie un dossier, il s’en saisit et ne lâche plus », témoignent certains de ses collaborateurs.
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