L'Orient le jour - L’avocat de Sayyed dénonce l’interview de Detlev Mehlis ce soir sur la LBCI, 18 mars 2008.
L’avocat de défense de l’ancien chef de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, Me Akram Azouri, a envoyé hier deux lettres adressées l’une au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, l’autre au chef de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, Daniel Bellemare, pour se plaindre de l’interview de l’ancien chef des enquêteurs internationaux, Detlev Mehlis, sur la chaîne LBCI, ce soir dans le cadre du programme animé par la journaliste May Chidiac. Selon M. Azouri, le « timing » choisi pour l’intervention du juge allemand – soit à quelques jours de la remise par le nouveau chef de la commission d’enquête de son premier rapport au secrétaire général de l’ONU – « laisse présager le type de discours qu’il tiendra » sur cette chaîne. L’avocat a estimé qu’« une telle intervention ne peut se comprendre que comme une tentative de pression exercée sur M. Bellemare pour l’influencer quant au contenu de son prochain rapport, ou en prévision de ce qu’il pourrait contenir ». M. Azouri a en outre estimé que si la véritable intention de M. Mehlis était « d’aider effectivement l’enquête, il aurait plutôt choisi de rencontrer M. Bellemare discrètement, et dans le respect des procédures, et non pas de faire des révélations au public libanais » par le biais d’un média. Et de conclure : « Si les Nations unies ne peuvent pas empêcher l’intervention publique de M. Mehlis dans le but de préserver la crédibilité de l’investigation – que Serge Brammertz (le prédécesseur de M. Bellemare ) avait réussi à rétablir au cours des deux années de travail sérieux –, la LBCI devra alors accorder au besoin et à ceux qui le désirent un droit de réponse en direct au cours de la diffusion de l’émission, pour garantir la transparence et la crédibilité. » La LBCI n’a pas réagi aux critiques de l’avocat. Il convient cependant de préciser que ce n’est pas la première fois que M. Mehlis donne une interview aux médias au sujet de l’enquête internationale dans l’affaire Hariri. Il s’est déjà exprimé à la télévision et dans la presse, notamment la presse allemande.
Polémique
Sur un autre plan, l’ancien directeur général de la Sûreté générale, Jamil Sayyed, incarcéré à Roumieh dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, a estimé dans un communiqué distribué hier que « le rapport annuel du secrétariat d’État américain, qui a qualifié la détention des quatre généraux d’arbitraire, montre que Washington ne peut plus couvrir les agissements du camp loyaliste ». « Les juges doivent savoir que le gouvernement actuel ne peut plus les protéger politiquement », a-t-il poursuivi. Réagissant aux propos de Jamil Sayyed, l’avocat des familles des victimes de l’attentat du 14 février 2005, Mohammad Matar, a affirmé que « le rapport de la commission onusienne des Droits de l’homme n’adopte ni de près ni de loin les positions explicitées par » l’ancien directeur de la SG. « Le rapport indique simplement que, d’« après un article publié par le Daily Star, Jamil Sayyed a souligné que le procureur général Saïd Mirza aurait affirmé devant le président de la commission d’enquête Serge Brammertz que des “considérations politiques locales” seraient derrière l’arrestation des quatre généraux », a rappelé l’avocat.
L’avocat de défense de l’ancien chef de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, Me Akram Azouri, a envoyé hier deux lettres adressées l’une au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, l’autre au chef de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, Daniel Bellemare, pour se plaindre de l’interview de l’ancien chef des enquêteurs internationaux, Detlev Mehlis, sur la chaîne LBCI, ce soir dans le cadre du programme animé par la journaliste May Chidiac. Selon M. Azouri, le « timing » choisi pour l’intervention du juge allemand – soit à quelques jours de la remise par le nouveau chef de la commission d’enquête de son premier rapport au secrétaire général de l’ONU – « laisse présager le type de discours qu’il tiendra » sur cette chaîne. L’avocat a estimé qu’« une telle intervention ne peut se comprendre que comme une tentative de pression exercée sur M. Bellemare pour l’influencer quant au contenu de son prochain rapport, ou en prévision de ce qu’il pourrait contenir ». M. Azouri a en outre estimé que si la véritable intention de M. Mehlis était « d’aider effectivement l’enquête, il aurait plutôt choisi de rencontrer M. Bellemare discrètement, et dans le respect des procédures, et non pas de faire des révélations au public libanais » par le biais d’un média. Et de conclure : « Si les Nations unies ne peuvent pas empêcher l’intervention publique de M. Mehlis dans le but de préserver la crédibilité de l’investigation – que Serge Brammertz (le prédécesseur de M. Bellemare ) avait réussi à rétablir au cours des deux années de travail sérieux –, la LBCI devra alors accorder au besoin et à ceux qui le désirent un droit de réponse en direct au cours de la diffusion de l’émission, pour garantir la transparence et la crédibilité. » La LBCI n’a pas réagi aux critiques de l’avocat. Il convient cependant de préciser que ce n’est pas la première fois que M. Mehlis donne une interview aux médias au sujet de l’enquête internationale dans l’affaire Hariri. Il s’est déjà exprimé à la télévision et dans la presse, notamment la presse allemande.
Polémique
Sur un autre plan, l’ancien directeur général de la Sûreté générale, Jamil Sayyed, incarcéré à Roumieh dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, a estimé dans un communiqué distribué hier que « le rapport annuel du secrétariat d’État américain, qui a qualifié la détention des quatre généraux d’arbitraire, montre que Washington ne peut plus couvrir les agissements du camp loyaliste ». « Les juges doivent savoir que le gouvernement actuel ne peut plus les protéger politiquement », a-t-il poursuivi. Réagissant aux propos de Jamil Sayyed, l’avocat des familles des victimes de l’attentat du 14 février 2005, Mohammad Matar, a affirmé que « le rapport de la commission onusienne des Droits de l’homme n’adopte ni de près ni de loin les positions explicitées par » l’ancien directeur de la SG. « Le rapport indique simplement que, d’« après un article publié par le Daily Star, Jamil Sayyed a souligné que le procureur général Saïd Mirza aurait affirmé devant le président de la commission d’enquête Serge Brammertz que des “considérations politiques locales” seraient derrière l’arrestation des quatre généraux », a rappelé l’avocat.
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