L'Orient le jour - Samir Geagea reçu par le secrétaire général de l’ONU à New York, 18 mars 2008.
Accompagné de son épouse, Sethrida, et du ministre du Tourisme, Joe Sarkis, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a été reçu hier après-midi par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en présence notamment du secrétaire général adjoint aux Affaires politiques de l’ONU, B. Lynn Pascoe, et de Terjé Roed-Larsen, envoyé spécial pour la mise en œuvre de la résolution 1559. Prié par L’Orient-Le Jour d’expliquer les raisons de cette rencontre et le message qu’il a l’intention de transmettre à M. Geagea, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a indiqué dix minutes avant l’entretien que c’est le chef des FL qui a demandé à le voir, précisant qu’il a déjà eu l’occasion de le rencontrer à deux reprises, lors de sa visite au Liban. « En fait, a-t-il ajouté, je suis en train de conférer avec les leaders de toutes les parties pour faciliter le dialogue entre les dirigeants politiques au Liban. Je suis inquiet et préoccupé par le vide constitutionnel persistant. C’est une situation très dangereuse. J’espère que le peuple libanais pourra saisir sa chance. La communauté internationale essaie d’aider le gouvernement libanais à trouver une solution à la situation politique actuelle dangereuse. Je vais lui exprimer ma préoccupation et essayer encore une fois d’exhorter les leaders libanais à consolider le dialogue. J’ai eu, par ailleurs, une rencontre avec le Premier ministre Fouad Siniora, à Dakar, au Sénégal. J’ai encore une fois insisté pour que le problème du vide constitutionnel soit réglé par l’élection d’un nouveau président au Liban. »Le menu des discussionsS’adressant à la presse à l’issue de son entretien avec le secrétaire général de l’ONU, Samir Geagea a indiqué que la conversation a porté sur la crise politique, la présidentielle, l’initiative arabe, le tribunal spécial pour le Liban qui « est irréversible et déjà sur les rails », la question palestinienne, la délimitation des frontières avec la Syrie, l’établissement de relations diplomatiques normales avec Damas, « les deux pays devraient vivre en bon voisinage », le dossier des fermes de Chebaa qui devraient être « placées sous contrôle de l’ONU », le trafic d’armes vers le Liban, le problème des Libanais dans les geôles israéliennes et syriennes, et le rétablissement de la souveraineté et de l’indépendance du Liban.M. Geagea a aussi renouvelé son opposition à la participation du Liban au sommet arabe qui se tiendra à Damas. Il a affirmé avoir expliqué à son hôte que « le sommet arabe à Damas ne peut pas être une source d’espoir, ni pour le Liban ni pour le Proche-Orient en général, étant donné le rôle négatif que joue la Syrie dans la région ».Il a par ailleurs réaffirmé qu’il allait discuter avec M. Terjé Roed-Larsen du projet d’organiser une conférence internationale sur le Liban. « L’idée a été lancée par Terjé Roed-Larsen. Elle n’est pas encore précise. J’en saurais davantage après ma rencontre avec lui », a-t-il dit. Il devait être reçu plus tard par le responsable onusien.Le chef des FL a lancé un appel à la communauté internationale, à qui il a demandé de soutenir le Liban « qui est faible » à accéder à l’indépendance, la souveraineté et la liberté.Il a ensuite réaffirmé les assurances des dirigeants américains sur un refus de l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban. « Je suis très rassuré sur ce sujet », a-t-il fait valoir, rappelant la déclaration à ce propos de David Welch, secrétaire d’État adjoint aux Affaires du Proche-Orient, qui avait souligné devant le Middle East and South Asia Affairs Committee que les « réfugiés palestiniens devraient vivre au sein d’un État palestinien ».
No comments:
Post a Comment