L'Orient le jour - Assassinat Hariri, Des échantillons de terre recueillis en Arabie saoudite pour déterminer l’identité du kamikaze, 1 Juin 2007
Le quotidien saoudien al-Watan a annoncé dans son édition de mercredi qu’une équipe d’experts saoudiens et de géologues allemands, canadiens et égyptiens se sont rendus dans plusieurs localités en Arabie saoudite pour extraire des échantillons de terre et d’eau qui devraient servir à déterminer la nationalité du kamikaze identifié dans l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri.Selon le quotidien, l’équipe s’est rendue dans les localités de Zoulm, Aassir, Tabouk et dans la région est. Selon une source sécuritaire saoudienne, la mission de l’équipe d’experts se déroule « sous l’autorité des parties compétentes et ne suppose pas l’existence d’un suspect saoudien ».Il a en outre expliqué que ces échantillons devraient aider à identifier la (ou les) personne (s) qui auraient commis le crime auquel le rapport de la commission d’enquête internationale a fait allusion.Toujours selon le quotidien saoudien qui a interrogé un spécialiste égyptien en criminologie, les échantillons recueillis permettent de déterminer le lieu d’où est venu le suspect, mais ne peut trancher sur son identité.Les suspects connusRappelons que neuf suspects sont en détention depuis environ deux ans dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat en février 2005 de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.Les neuf suspects peuvent être jugés par le tribunal spécial établi mercredi par une résolution contraignante du Conseil de sécurité de l’ONU.Les quatre suspects principaux étaient les chefs des services de sécurité jusqu’au retrait des troupes syriennes du Liban, après 29 ans de présence, deux mois après l’assassinat de Hariri sous la pression de la communauté internationale et de la rue libanaise.Il s’agit de l’ancien chef de la garde présidentielle, le général Moustafa Hamdane, de l’ancien directeur général de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, de l’ancien chef des Forces de sécurité intérieure, le général Ali Hajj, et de l’ancien chef des renseignements de l’armée, le général Raymond Azar. Les quatre officiers plaident non coupables et ont demandé leur libération.Depuis leur arrestation en août 2005, les quatre généraux sont détenus dans la prison de Roumieh.Ils sont accusés d’assassinat, tentative d’assassinat, d’actes terroristes, ainsi que de possession d’armes et d’explosifs, selon des sources judiciaires.La loi libanaise régissant le tribunal international, les quatre officiers risquent la peine de mort s’ils sont reconnus coupables.Quelques mois après l’arrestation des quatre officiers, cinq autres suspects ont été appréhendés. Il s’agit des Libanais Mahmoud Abdel-Al, son frère Ahmad Abdel-Al, Ayman Tarabay et Moustafa Misto, ainsi que d’un ressortissant syrien dont l’identité n’a pas été révélée.Les cinq suspects sont accusés d’avoir caché des informations aux enquêteurs, d’avoir induit ces derniers en erreur et d’avoir vendu des cartes téléphoniques prépayées à des suspects dans l’assassinat de Hariri, toujours selon des sources judiciaires.Mahmoud Abdel-Al, membre de l’ONG islamique al-Ahbache, étroitement liée au régime syrien, aurait appelé Lahoud et Azar sur leurs portables personnels quelques minutes avant l’assassinat de Hariri, selon un rapport d’étape de la commission d’enquête internationale.Ahmad Abdel-Al est pour sa part cité comme suspect dans un rapport d’enquête qui détaille les appels téléphoniques qu’il a passés au général Hamdane et à d’autres responsables de la sécurité, quelques jours avant l’assassinat, le 14 février.Les rapports d’enquête affirment aussi que les Nations unies ont interrogé au moins cinq Syriens en tant que suspects, dont l’ancien chef des renseignements militaires au Liban, le général Rustom Ghazalé.
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