L'Orient le jour - Il faut un an pour mettre en œuvre le tribunal, estime Charles Rizk, 1 Juin 2007.
Le tribunal à caractère international contribuera-t-il à stabiliser la situation au Liban ? Y a-t-il un lien entre les troubles actuels et l’examen du projet du tribunal à caractère international ? Combien de temps faut-il pour que les structures de ce tribunal soient mises en place ? L’hebdomadaire Magazine, dans son numéro à paraître aujourd’hui, effectue un tour d’horizon avec le ministre de la Justice, Charles Rizk, sur le tribunal après son adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU. Il indique que la raison d’être du tribunal n’est pas « politique », mais qu’elle vise à établir « la justice ». Il y avait « incapacité libanaise à conduire l’enquête », remarque-t-il, ajoutant qu’il s’agissait « d’un crime commis avec sophistication, qui dépassait à l’évidence les moyens libanais d’investigation ». Il y avait aussi incapacité « à établir un acte d’accusation », explique encore le ministre. D’où la nécessité « d’un apport international ». « Nous avons au Liban d’excellents magistrats », tient à préciser Charles Rizk, qui estime que la faille est dans « le système », dans « les tiraillements et les pressions ». Le ministre de la Justice observe aussi qu’« il faudra compter un an entre la création du tribunal dans les textes et sa mise en œuvre » et que même si « la majorité des juges seront internationaux », ce sera « la loi libanaise qui sera la loi appliquée ». Il précise par ailleurs que les juges libanais qui feront partie du tribunal seront « ceux qui ne sont pas menacés de mort ». Charles Rizk note aussi que le vote du tribunal est « une victoire pour la justice » et ne doit être considéré « ni comme une victoire pour certains ni comme un échec pour d’autres ».
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