L'Orient le jour - L’ambassadeur de France s’est rendu auprès de Berry, Siniora et Hariri, 1 Juin 2007.
Émié : La 1757 adresse un avertissement très clair à ceux qui veulent continuer à déstabiliser le Liban.
L’ambassadeur de France, Bernard Émié, s’est rendu auprès des présidents du Parlement, Nabih Berry, et du Conseil, Fouad Siniora, et du chef du Courant du futur, Saad Hariri, pour un tour d’horizon de la situation politique, maintenant que le Conseil de sécurité a approuvé la résolution 1757 sur le tribunal international qui doit juger les assassins de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. Dans toutes ses déclarations à la presse, le diplomate a mis l’accent sur l’importance de la démarche du Conseil de sécurité « qui a su prendre ses responsabilités devant l’impasse institutionnelle au Liban » et sur celle du texte en lui-même dans la mesure où « il adresse un avertissement très clair à ceux qui veulent continuer à déstabiliser le Liban ».Après avoir indiqué à sa sortie de Aïn el-Tiné qu’il a remis au président du Parlement un message de son homologue français, Patrick Ollier, portant sur la coopération parlementaire et l’importance des échanges entre les deux Parlements libanais et français, M. Émié a déclaré : « J’ai souligné au président Nabih Berry, comme le ministre des Affaires étrangères (Bernard Kouchner) l’a fait aujourd’hui (hier) à Paris, combien le Conseil de sécurité avait su prendre ses responsabilités devant l’impasse institutionnelle dans laquelle se trouve le Liban, impasse confirmée par le gouvernement libanais et par le secrétaire général des Nations unies. J’ai insisté sur le fait que cette résolution marquait la volonté de la communauté internationale de conforter, de renforcer la stabilité du Liban et de lui adresser un message très positif. »Il a formé le vœu que soit relancé « d’une manière extrêmement audacieuse et forte le dialogue national libanais le plus large possible ». « J’ai dit au président Nabih Berry l’importance qu’il y avait à nos yeux à ce que toutes les forces de bonne volonté au Liban se tendent la main pour aller dans la direction d’un dialogue qui puisse être de nature à permettre de surmonter les obstacles » existant, a encore ajouté le diplomate, estimant que les Libanais « doivent considérer que la création du tribunal est quelque chose de positif pour eux tous, quels qu’ils soient, quelles que soient leur confession, leur origine, leur appartenance ».Affirmant que son pays se réjouit de l’adoption de la 1757, il a jugé que le vote, mercredi en Conseil de sécurité, constitue « une victoire pour tous les Libanais épris de justice ». « Je rappelle, a poursuivi M. Émié, qu’à la demande du gouvernement libanais, le Conseil a pris une décision juridique majeure qui fait que les dispositions de l’accord de novembre 2006 entre le gouvernement libanais et les Nations unies entreront en vigueur au plus tard le 10 juin 2007. Si, dans l’intervalle, l’ONU et les Libanais peuvent procéder à la ratification interne et la notifier aux Nations unies, alors cela prévaudra, mais si cela n’est pas le cas, la décision du Conseil de sécurité entrera pleinement en vigueur. Il n’y a aucune ambiguïté à cet égard. » « Cette résolution est majeure pour la communauté internationale, d’abord pour la recherche de la justice, de la vérité qui correspond au souhait du monde entier rassemblé autour de la résolution 1595 des Nations unies. La commission d’enquête sur l’assassinat de Hariri peut désormais continuer à travailler dans la quiétude car le tribunal assurera une continuité avec elle », a-t-il fait remarquer.Interrogé au sujet des déclarations du porte-parole syrien qui disait que la 1757 allait déstabiliser le Liban, M. Émié a répondu : « Je pense qu’il faut bien lire la résolution. Il faut mesurer les messages qui sont adressés par la communauté internationale. Une fois de plus, ce texte adresse un message à tous ceux qui menacent la stabilité du Liban. Je crois qu’il est très important d’avoir à l’esprit le communiqué du G8 qui est très clair et qui appelle l’ensemble des membres de la communauté internationale, y compris naturellement les États de la région, à coopérer avec le tribunal et à appliquer l’ensemble des résolutions pertinentes. Je crois que c’est ce message qui doit être entendu par tous. »
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