L'Orient le jour - Hariri : Aucun sommet arabe n’aura de valeur sans l’élection d’un président libanais, 15 février 2008
C’est un message à plus d’un destinataire, libanais, syrien, arabe soit-il, qu’a adressé hier le chef de la majorité parlementaire, Saad Hariri : « Aucun sommet arabe n’aurait de valeur sans l’élection d’un président libanais. »Commençant par rappeler à la foule massée place des Martyrs tous les dons qu’elle a consentis depuis trois ans, le député de Beyrouth s’est félicité du fait que les Libanais aient de nouveau répondu « à l’appel de la liberté, de la souveraineté et de l’indépendance », qu’ils soient déterminés à « mettre fin aux nouvelles tentatives d’assassiner le Liban », qu’ils soient résolus à « réclamer, haut et fort, l’élection d’un nouveau président de la République ». Et Saad Hariri de promettre à la foule : « Nous vous assurons que votre demande se réalisera, étant donné qu’aucun sommet arabe n’aurait de valeur sans l’élection d’un président libanais. »Énumérant toutes les personnalités qu’« ils » ont tuées ou visées depuis octobre 2004, dénonçant « leur terrorisme exporté vers le camp de Nahr el-Bared », Saad Hariri a dressé l’acte d’accusation du régime syrien et de ses alliés : « Ils ont tenté d’assassiner la majorité parlementaire en liquidant ses membres ; ils ont tenté d’assassiner le gouvernement Siniora en liquidant ses jeunes ministres ; ils ont tenté d’assassiner Beyrouth en paralysant son cœur battant ; ils ont tenté d’assassiner la présidence de la République en élisant le vide à la première magistrature ; ils ont tenté d’assassiner l’honneur de l’armée en brûlant les roues devant ses soldats ; ils ont tenté d’assassiner la conscience du Liban en s’en prenant au patriarche Sfeir, et les voilà qui cherchent à assassiner l’initiative arabe visant à porter à la magistrature suprême le général Michel Sleimane », a-t-il dit.C’est à ce moment-là qu’il a évoqué nommément l’ennemi du Liban, ses deux ennemis plutôt, et la collusion entre eux deux : « Les ennemis du Liban essaient toujours d’assassiner notre Liban, tout comme l’ennemi israélien a tenté de le faire durant la guerre de juillet 2006. La tentative est la même, tantôt par Israël, tantôt, plutôt mille fois, par le produit israélien qui attaque le cœur de l’arabité, le produit israélien qui prétend s’instituer en régime à Damas, le produit israélien qui assure à l’ennemi, depuis 34 ans, le calme total et la paix durable au Golan et interdit à son peuple toute résistance ou tentative de libérer son territoire », a accusé Saad Hariri.Et d’aller encore plus loin : « Oui, tel est le produit israélien qui essaie aujourd’hui de réaliser le rêve de l’ennemi israélien en poussant la Résistance vers une guerre civile suicidaire qui saperait le modèle libanais, ce Liban que Rafic Hariri désirait, a édifié et nous a laissé », a résumé le patron du Courant du futur, avant de s’engager devant les Libanais : « Ils ne réussiront pas à s’en prendre au Liban parce que nous continuerons à résister et à patienter en dépit de tous les sacrifices, résolus à ce que justice soit faite au tribunal international afin de protéger le Liban et les Libanais contre tous ceux qui croyaient que leurs crimes contre le Liban et son peuple pourraient rester impunis. Avec vous, nous resterons déterminés à élire le général Sleimane à la présidence de la République afin de tourner une nouvelle page et de favoriser l’entente, le dialogue et la coopération, dans l’intérêt du Liban et des Libanais. Nous resterons sur cette place et dans ce pays pour que ce pays perdure », a-t-il ajouté.Saad Hariri a néanmoins tenu, parallèlement à la fermeté indiscutable de son discours, à tendre la main « à tous nos compatriotes, sans exception aucune, aussi grands que soient les complots et les obstacles ». Le but est simple : « Poursuivre l’œuvre de Rafic Hariri : coexistence, reconstruction, édification de l’État et des institutions, démocratie, amélioration du niveau de vie, éducation, santé, culture, un Liban qui serait le phare, le lien, l’hôpital et la capitale financière, touristique et économique des Arabes… Oui, tel est notre objectif, celui de Rafic Hariri et de tous les Libanais réunis aujourd’hui sur cette place, comme ceux regroupés dans la banlieue sud pour les obsèques d’un chef résistant assassiné hier à Damas sous le regard du régime syrien, Dieu seul sait comment », a affirmé Saad Hariri.Et de conclure : « Nous répétons aujourd’hui ce que nous avons dit hier, pour que tous nos compatriotes l’entendent bien : nous vous appelons aux retrouvailles sur les places et non aux confrontations, à l’ouverture des routes et pas leur fermeture, à l’élection du général Sleimane aujourd’hui et pas demain… Soyons ensemble au sein d’un gouvernement d’union nationale qui ramène l’électricité et la lumière aux cœurs, rouvre le centre de Beyrouth à tous les Libanais, s’occupe de leurs intérêts socio-économiques, attire les Arabes et le monde au Liban, efface toutes les séquelles de l’agression israélienne et renforce l’aptitude de l’armée à contrecarrer toute attaque à l’avenir. »
C’est un message à plus d’un destinataire, libanais, syrien, arabe soit-il, qu’a adressé hier le chef de la majorité parlementaire, Saad Hariri : « Aucun sommet arabe n’aurait de valeur sans l’élection d’un président libanais. »Commençant par rappeler à la foule massée place des Martyrs tous les dons qu’elle a consentis depuis trois ans, le député de Beyrouth s’est félicité du fait que les Libanais aient de nouveau répondu « à l’appel de la liberté, de la souveraineté et de l’indépendance », qu’ils soient déterminés à « mettre fin aux nouvelles tentatives d’assassiner le Liban », qu’ils soient résolus à « réclamer, haut et fort, l’élection d’un nouveau président de la République ». Et Saad Hariri de promettre à la foule : « Nous vous assurons que votre demande se réalisera, étant donné qu’aucun sommet arabe n’aurait de valeur sans l’élection d’un président libanais. »Énumérant toutes les personnalités qu’« ils » ont tuées ou visées depuis octobre 2004, dénonçant « leur terrorisme exporté vers le camp de Nahr el-Bared », Saad Hariri a dressé l’acte d’accusation du régime syrien et de ses alliés : « Ils ont tenté d’assassiner la majorité parlementaire en liquidant ses membres ; ils ont tenté d’assassiner le gouvernement Siniora en liquidant ses jeunes ministres ; ils ont tenté d’assassiner Beyrouth en paralysant son cœur battant ; ils ont tenté d’assassiner la présidence de la République en élisant le vide à la première magistrature ; ils ont tenté d’assassiner l’honneur de l’armée en brûlant les roues devant ses soldats ; ils ont tenté d’assassiner la conscience du Liban en s’en prenant au patriarche Sfeir, et les voilà qui cherchent à assassiner l’initiative arabe visant à porter à la magistrature suprême le général Michel Sleimane », a-t-il dit.C’est à ce moment-là qu’il a évoqué nommément l’ennemi du Liban, ses deux ennemis plutôt, et la collusion entre eux deux : « Les ennemis du Liban essaient toujours d’assassiner notre Liban, tout comme l’ennemi israélien a tenté de le faire durant la guerre de juillet 2006. La tentative est la même, tantôt par Israël, tantôt, plutôt mille fois, par le produit israélien qui attaque le cœur de l’arabité, le produit israélien qui prétend s’instituer en régime à Damas, le produit israélien qui assure à l’ennemi, depuis 34 ans, le calme total et la paix durable au Golan et interdit à son peuple toute résistance ou tentative de libérer son territoire », a accusé Saad Hariri.Et d’aller encore plus loin : « Oui, tel est le produit israélien qui essaie aujourd’hui de réaliser le rêve de l’ennemi israélien en poussant la Résistance vers une guerre civile suicidaire qui saperait le modèle libanais, ce Liban que Rafic Hariri désirait, a édifié et nous a laissé », a résumé le patron du Courant du futur, avant de s’engager devant les Libanais : « Ils ne réussiront pas à s’en prendre au Liban parce que nous continuerons à résister et à patienter en dépit de tous les sacrifices, résolus à ce que justice soit faite au tribunal international afin de protéger le Liban et les Libanais contre tous ceux qui croyaient que leurs crimes contre le Liban et son peuple pourraient rester impunis. Avec vous, nous resterons déterminés à élire le général Sleimane à la présidence de la République afin de tourner une nouvelle page et de favoriser l’entente, le dialogue et la coopération, dans l’intérêt du Liban et des Libanais. Nous resterons sur cette place et dans ce pays pour que ce pays perdure », a-t-il ajouté.Saad Hariri a néanmoins tenu, parallèlement à la fermeté indiscutable de son discours, à tendre la main « à tous nos compatriotes, sans exception aucune, aussi grands que soient les complots et les obstacles ». Le but est simple : « Poursuivre l’œuvre de Rafic Hariri : coexistence, reconstruction, édification de l’État et des institutions, démocratie, amélioration du niveau de vie, éducation, santé, culture, un Liban qui serait le phare, le lien, l’hôpital et la capitale financière, touristique et économique des Arabes… Oui, tel est notre objectif, celui de Rafic Hariri et de tous les Libanais réunis aujourd’hui sur cette place, comme ceux regroupés dans la banlieue sud pour les obsèques d’un chef résistant assassiné hier à Damas sous le regard du régime syrien, Dieu seul sait comment », a affirmé Saad Hariri.Et de conclure : « Nous répétons aujourd’hui ce que nous avons dit hier, pour que tous nos compatriotes l’entendent bien : nous vous appelons aux retrouvailles sur les places et non aux confrontations, à l’ouverture des routes et pas leur fermeture, à l’élection du général Sleimane aujourd’hui et pas demain… Soyons ensemble au sein d’un gouvernement d’union nationale qui ramène l’électricité et la lumière aux cœurs, rouvre le centre de Beyrouth à tous les Libanais, s’occupe de leurs intérêts socio-économiques, attire les Arabes et le monde au Liban, efface toutes les séquelles de l’agression israélienne et renforce l’aptitude de l’armée à contrecarrer toute attaque à l’avenir. »
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