L'Orient le jour - Le leader du PSP lance une violente attaque contre Assad et Nasrallah, 11 février 2008
Après le chef du Courant du futur, Saad Hariri, c’était hier au tour au leader druze, Walid Joumblatt, de s’en prendre violemment à l’opposition et, notamment, au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qu’il a défié de « rejoindre les rangs des hommes libres, s’il en a le courage ». Considérant que les représentants de l’opposition sont « les instruments des personnes les plus viles, à savoir du nain Bachar el-Assad et sa clique », M. Joumblatt a haussé le ton, affirmant sans ambages que le 14 Mars est prêt à la guerre et au chaos. Il a cependant averti que « l’armement, l’entraînement (d’éléments armés), l’achat de terrains, les accusations de trahison et les assassinats, s’ils se poursuivent, et il semble que ce sera le cas, entraîneront tout le monde au chaos ».Dans un discours particulièrement virulent qu’il a prononcé lors de l’assemblée générale du PSP, qui s’est tenue au Centre touristique du Chouf, à Baakline, M. Joumblatt a mis l’accent sur la commémoration du 14 février 2005, qui n’est pas seulement, pour lui, « l’expression d’une journée de fidélité à la mémoire de Rafic Hariri et des victimes de cette journée ». « Le 14 février, a-t-il précisé, est aussi un rendez-vous avec le renouvellement et le défi. Le Liban sera libre, souverain, indépendant ou restera hypothéqué à l’Iran et à la Syrie, sous prétexte de la coordination entre la milice du Hezbollah et l’État libanais. Sauf que récemment, durant la séance de la passion soufie (l’interview télévisée du général Michel Aoun et de sayyed Nasrallah), « ils » ont annoncé que conformément au document d’entente (entre le CPL et le Hezbollah) le parti de Dieu gardera ses armes jusqu’à ce que le conflit israélo-arabe prenne fin et qu’un État central fort soit édifié » au Liban.« Le 14 février, seul, décide s’il lui appartient de choisir la paix ou la guerre, de déterminer l’appartenance des hameaux de Chebaa et de laisser l’État central s’occuper du dossier des prisonniers ou s’il faut que le chef de la milice du Hezbollah préserve la décision de guerre et de paix au détriment de la stabilité, de la souveraineté, de la liberté et de l’indépendance du pays et qu’il continue de négocier le dossier des détenus, par le biais des services de renseignements allemands ou autres, au détriment de l’État. Pour ce qui est de Chebaa, il faut dire que l’opération incomparable de sabotage était vraiment réussie », a ironisé M. Joumblatt.Pour lui, « le 14 février sera aussi un test pour Taëf. Ou bien ce document est maintenu tel que Rafic Hariri l’a voulu, pour préserver cette unique diversité islamo-chrétienne, ou bien il sera supprimé sous prétexte de la démocratie consensuelle. Toute décision démocratique sera alors bloquée, quelque part, là où des relations contre nature sont tissées. Des relations qui n’ont pas réussi dans le passé et qui ne réussiront pas à l’avenir, qui sont parrainées par le régime sectaire syrien et financées par celui qui a des ambitions impéralistes perses, dans son monde obscur ».De nouvelles opérationsterroristesAprès avoir souligné que le sort du Liban est en jeu, le chef du PSP a indiqué que le 14 février met les Libanais devant un autre choix : « Ou bien la sécurité est confiée à l’État central ou bien elle émanera des carrés de sécurité. Et ceux-ci sont nombreux, sans compter les canaux de communications privées de la milice du Hezbollah. Les hommes encagoulés et les criminels sont issus des partis totalitaires. Ils ont tué Wissam Eid et les autres. Il n’est pas vrai que les carrés de sécurité n’existent pas. Le Liban-Sud, Baalbeck-Hermel, Rihane, Jezzine, une partie de la Montagne, des quartiers de Beyrouth et la place Riad el-Solh constituent chacun un carré de sécurité, tout comme certains villages comme al-Ahmadiyé. N’oublions pas les propos relatifs à l’entraînement de certaines parties aux armes, indépendamment de leur appartenance communautaire, du Liban-Nord à la Montagne et de Zghorta à l’Iqlim. Je ne vais pas nommer les partis totalitaires, mais il semble que certains groupes dans la Montagne et ailleurs, armés récemment par le principal fournisseur d’armes, envisagent d’entreprendre de nouvelles opérations terroristes contre les FSI, l’armée et les hommes libres au Liban. »S’adressant au secrétaire général du Hezbollah, M. Joumblatt a affirmé : « Je ne pense pas que l’imam Ali accepte que son slogan “ Nous refusons l’humiliation ” serve à couvrir les criminels, avec en tête Bachar el-Assad et les autres.» « Le 14 février de chaque année, a-t-il renchéri, nous avons pleinement conscience de la dignité, de la liberté et de la diversité. (...) À ceux qui cherchent, à travers leurs documents d’entente, le retour de l’ère de la tutelle (syrienne), nous disons : “Quelle que soit votre puissance et quelles que soient les équipes de mercenaires que vous protégez, que vous entraînez ou que vous financez, nous n’aurons pas peur et nous ne plierons pas. Ne pensez surtout pas que nous tolérerons un retour de la tutelle (syrienne) à laquelle vous pavez la voie à travers vos faux slogans patriotiques et palestiniens. Vous êtes les instruments des personnes les plus viles, à savoir Bachar el-Assad et sa clique. Rejoignez les rangs des hommes libres. Sayyed (Nasrallah), rejoignez leurs rangs si vous en avez le courage, pour édifier ensemble un Liban libre, souverain et indépendant et abandonnez les infidèles et les tyrans, par pitié pour les sages parmi les chiites libanais et arabes, disciples de Moussa Sadr et de Mohammad Mehdi Chamseddine”. »« Nous en avons assezdes assassinats »Et de poursuivre : « Le vide institutionnel, l’armement, l’entraînement (d’éléments armés), l’achat de terrains, les accusations de trahison et les assassinats, s’ils se poursuivent, et il semble que ce sera le cas, entraîneront tout le monde au chaos. Si vous vous imaginez que nous garderons les bras croisés, vous vous trompez. Nous serions prêts à tout brûler sur notre passage. Notre présence, notre dignité et la survie du Liban sont plus importants que tout. Vous voulez le chaos ? Il sera le bienvenu. Vous voulez la guerre ? Elle sera la bienvenue. Nous n’avons pas de problème avec les armes, pas de problème avec les missiles. Nous vous les prendrons. Pas de problème avec le martyre et le suicide non plus. Nous en avons assez des assassinats, des accusations de traîtrise et de l’humiliation. »S’adressant de nouveau à Nasrallah, il a affirmé que « les propos vulgaires ne sont pas dignes » de lui avant de l’inviter à les « laisser à d’autres » et de reprendre dans ce cadre des expressions qui ne sont pas politiquement correctes, formulées par des députés et des cadres du Hezbollah. Il lui a aussi reproché ses déclarations au sujet des assassinats politiques au Liban. « Comment vous permettez-vous de tenir ce genre de propos et d’attiser la haine dans le cœur de vos partisans ? Vous leur dites que vous détenez des preuves irréfutables selon lesquelles c’est Israël qui est l’instigateur des attentats, puis vous dites que ces propos sont politiques ? Quelle est cette histoire ? »« Nous en avons assez d’une guerre ouverte avec Israël, menée sous des prétextes fallacieux au service des ambitions du régime syrien et de l’empire iranien. Nous en avons assez des carrés de sécurité et de votre refus flagrant de la justice », a-t-il encore dit.Après avoir rappelé que l’Arabie saoudite a contribué au financement du projet d’établissement du tribunal international, M. Joumblatt a assuré que justice sera faite pour toutes les victimes politiques, sécuritaires, militaires et civiles de la série noire des attentats terroristes. « Quant aux familles de la clique des quatre généraux, je promets à May Chidiac, Marwan Hamadé et Élias Murr, qu’elles verseront des larmes de sang lorsque les potences de cette bande seront dressées », a-t-il dit.Il s’en est violemment pris aussi aux « nabots qui prennent pour cible Bkerké », les considérant comme « les élèves du grand tueur, du grand rancunier installé à Damas », avant d’assurer que le patriarcat maronite « restera au-dessus de tous ces mercenaires ».M. Joumblatt a clôturé son discours en invitant les Libanais à se rendre massivement, place des Martyrs, jeudi, « brandissant seulement le drapeau libanais, car le 14 février, cette année, est une journée de défi, plus dure que celle du 14 février 2005. Nous prouverons encore une fois que nous sommes un peuple qui tient à la vie et que celle-ci appartient aux forts et non pas aux faibles ».
Après le chef du Courant du futur, Saad Hariri, c’était hier au tour au leader druze, Walid Joumblatt, de s’en prendre violemment à l’opposition et, notamment, au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qu’il a défié de « rejoindre les rangs des hommes libres, s’il en a le courage ». Considérant que les représentants de l’opposition sont « les instruments des personnes les plus viles, à savoir du nain Bachar el-Assad et sa clique », M. Joumblatt a haussé le ton, affirmant sans ambages que le 14 Mars est prêt à la guerre et au chaos. Il a cependant averti que « l’armement, l’entraînement (d’éléments armés), l’achat de terrains, les accusations de trahison et les assassinats, s’ils se poursuivent, et il semble que ce sera le cas, entraîneront tout le monde au chaos ».Dans un discours particulièrement virulent qu’il a prononcé lors de l’assemblée générale du PSP, qui s’est tenue au Centre touristique du Chouf, à Baakline, M. Joumblatt a mis l’accent sur la commémoration du 14 février 2005, qui n’est pas seulement, pour lui, « l’expression d’une journée de fidélité à la mémoire de Rafic Hariri et des victimes de cette journée ». « Le 14 février, a-t-il précisé, est aussi un rendez-vous avec le renouvellement et le défi. Le Liban sera libre, souverain, indépendant ou restera hypothéqué à l’Iran et à la Syrie, sous prétexte de la coordination entre la milice du Hezbollah et l’État libanais. Sauf que récemment, durant la séance de la passion soufie (l’interview télévisée du général Michel Aoun et de sayyed Nasrallah), « ils » ont annoncé que conformément au document d’entente (entre le CPL et le Hezbollah) le parti de Dieu gardera ses armes jusqu’à ce que le conflit israélo-arabe prenne fin et qu’un État central fort soit édifié » au Liban.« Le 14 février, seul, décide s’il lui appartient de choisir la paix ou la guerre, de déterminer l’appartenance des hameaux de Chebaa et de laisser l’État central s’occuper du dossier des prisonniers ou s’il faut que le chef de la milice du Hezbollah préserve la décision de guerre et de paix au détriment de la stabilité, de la souveraineté, de la liberté et de l’indépendance du pays et qu’il continue de négocier le dossier des détenus, par le biais des services de renseignements allemands ou autres, au détriment de l’État. Pour ce qui est de Chebaa, il faut dire que l’opération incomparable de sabotage était vraiment réussie », a ironisé M. Joumblatt.Pour lui, « le 14 février sera aussi un test pour Taëf. Ou bien ce document est maintenu tel que Rafic Hariri l’a voulu, pour préserver cette unique diversité islamo-chrétienne, ou bien il sera supprimé sous prétexte de la démocratie consensuelle. Toute décision démocratique sera alors bloquée, quelque part, là où des relations contre nature sont tissées. Des relations qui n’ont pas réussi dans le passé et qui ne réussiront pas à l’avenir, qui sont parrainées par le régime sectaire syrien et financées par celui qui a des ambitions impéralistes perses, dans son monde obscur ».De nouvelles opérationsterroristesAprès avoir souligné que le sort du Liban est en jeu, le chef du PSP a indiqué que le 14 février met les Libanais devant un autre choix : « Ou bien la sécurité est confiée à l’État central ou bien elle émanera des carrés de sécurité. Et ceux-ci sont nombreux, sans compter les canaux de communications privées de la milice du Hezbollah. Les hommes encagoulés et les criminels sont issus des partis totalitaires. Ils ont tué Wissam Eid et les autres. Il n’est pas vrai que les carrés de sécurité n’existent pas. Le Liban-Sud, Baalbeck-Hermel, Rihane, Jezzine, une partie de la Montagne, des quartiers de Beyrouth et la place Riad el-Solh constituent chacun un carré de sécurité, tout comme certains villages comme al-Ahmadiyé. N’oublions pas les propos relatifs à l’entraînement de certaines parties aux armes, indépendamment de leur appartenance communautaire, du Liban-Nord à la Montagne et de Zghorta à l’Iqlim. Je ne vais pas nommer les partis totalitaires, mais il semble que certains groupes dans la Montagne et ailleurs, armés récemment par le principal fournisseur d’armes, envisagent d’entreprendre de nouvelles opérations terroristes contre les FSI, l’armée et les hommes libres au Liban. »S’adressant au secrétaire général du Hezbollah, M. Joumblatt a affirmé : « Je ne pense pas que l’imam Ali accepte que son slogan “ Nous refusons l’humiliation ” serve à couvrir les criminels, avec en tête Bachar el-Assad et les autres.» « Le 14 février de chaque année, a-t-il renchéri, nous avons pleinement conscience de la dignité, de la liberté et de la diversité. (...) À ceux qui cherchent, à travers leurs documents d’entente, le retour de l’ère de la tutelle (syrienne), nous disons : “Quelle que soit votre puissance et quelles que soient les équipes de mercenaires que vous protégez, que vous entraînez ou que vous financez, nous n’aurons pas peur et nous ne plierons pas. Ne pensez surtout pas que nous tolérerons un retour de la tutelle (syrienne) à laquelle vous pavez la voie à travers vos faux slogans patriotiques et palestiniens. Vous êtes les instruments des personnes les plus viles, à savoir Bachar el-Assad et sa clique. Rejoignez les rangs des hommes libres. Sayyed (Nasrallah), rejoignez leurs rangs si vous en avez le courage, pour édifier ensemble un Liban libre, souverain et indépendant et abandonnez les infidèles et les tyrans, par pitié pour les sages parmi les chiites libanais et arabes, disciples de Moussa Sadr et de Mohammad Mehdi Chamseddine”. »« Nous en avons assezdes assassinats »Et de poursuivre : « Le vide institutionnel, l’armement, l’entraînement (d’éléments armés), l’achat de terrains, les accusations de trahison et les assassinats, s’ils se poursuivent, et il semble que ce sera le cas, entraîneront tout le monde au chaos. Si vous vous imaginez que nous garderons les bras croisés, vous vous trompez. Nous serions prêts à tout brûler sur notre passage. Notre présence, notre dignité et la survie du Liban sont plus importants que tout. Vous voulez le chaos ? Il sera le bienvenu. Vous voulez la guerre ? Elle sera la bienvenue. Nous n’avons pas de problème avec les armes, pas de problème avec les missiles. Nous vous les prendrons. Pas de problème avec le martyre et le suicide non plus. Nous en avons assez des assassinats, des accusations de traîtrise et de l’humiliation. »S’adressant de nouveau à Nasrallah, il a affirmé que « les propos vulgaires ne sont pas dignes » de lui avant de l’inviter à les « laisser à d’autres » et de reprendre dans ce cadre des expressions qui ne sont pas politiquement correctes, formulées par des députés et des cadres du Hezbollah. Il lui a aussi reproché ses déclarations au sujet des assassinats politiques au Liban. « Comment vous permettez-vous de tenir ce genre de propos et d’attiser la haine dans le cœur de vos partisans ? Vous leur dites que vous détenez des preuves irréfutables selon lesquelles c’est Israël qui est l’instigateur des attentats, puis vous dites que ces propos sont politiques ? Quelle est cette histoire ? »« Nous en avons assez d’une guerre ouverte avec Israël, menée sous des prétextes fallacieux au service des ambitions du régime syrien et de l’empire iranien. Nous en avons assez des carrés de sécurité et de votre refus flagrant de la justice », a-t-il encore dit.Après avoir rappelé que l’Arabie saoudite a contribué au financement du projet d’établissement du tribunal international, M. Joumblatt a assuré que justice sera faite pour toutes les victimes politiques, sécuritaires, militaires et civiles de la série noire des attentats terroristes. « Quant aux familles de la clique des quatre généraux, je promets à May Chidiac, Marwan Hamadé et Élias Murr, qu’elles verseront des larmes de sang lorsque les potences de cette bande seront dressées », a-t-il dit.Il s’en est violemment pris aussi aux « nabots qui prennent pour cible Bkerké », les considérant comme « les élèves du grand tueur, du grand rancunier installé à Damas », avant d’assurer que le patriarcat maronite « restera au-dessus de tous ces mercenaires ».M. Joumblatt a clôturé son discours en invitant les Libanais à se rendre massivement, place des Martyrs, jeudi, « brandissant seulement le drapeau libanais, car le 14 février, cette année, est une journée de défi, plus dure que celle du 14 février 2005. Nous prouverons encore une fois que nous sommes un peuple qui tient à la vie et que celle-ci appartient aux forts et non pas aux faibles ».
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